Actualités : Exposition : Les rues de Milly-la-Forêt ont une histoire en septembre 2023

lundi 28 décembre 2009

Fête Patronale Saint-Pierre et Concours de Pompiers du 6 juillet 1947 à Milly-la-Forêt

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Depuis plusieurs jours, Milly était en effervescence, à l’entrée des routes principales des portiques se montraient, dans la grande rue des guirlandes flottaient et sur la place du Marché des mâts se montaient, ornés de drapeaux ; aussi samedi soir, la fête commença par le rassemblement place de la Mairie, qui elle aussi était décorée, de la musique, des pompiers, de la population pour la traditionnelle retraite aux flambeaux qui parcourut les rues de la ville au son des marches entraînantes à la lueur des torches et lampions, des feux de Bengale de toutes couleurs.

Sur le boulevard du Nord, lieu de la fête foraine, où se pressaient, pour la joie et le plaisir de tous, de nombreux manèges, boutiques ; l’illumination était complète dans son cadre de verdure. Saint-Pierre sur son piédestal regardait d’un œil amusé cette fête qui lui rappelait les fêtes d’avant-guerre, car il y avait bien longtemps que la Saint-Pierre n’avait connu une telle animation ; les boutiques, les tirs, loterie, grande roue, les baraques de phénomènes, le mur de la mort, les manèges de chevaux de bois, de bateaux, les chenilles, les autos, les balançoires, etc., il y en avait vraiment pour tous les goûts et tous les âges, et la jeunesse.

Le dimanche matin, à 7 heures, sonnerie de cloches ; ce fut ensuite l’arrivée des corps de sapeurs-pompiers qui se manifestèrent par quelques coups de clairons de-ci de-là. Le rassemblement avait lieu place Grammont.

A 9 heures, à l’école des garçons : théorie.

A 10 heures, place Grammont : inspection des corps.

A 10 h 15, revue par les membres du jury

A 11 heures, place de l’Hôtel de Ville, rassemblement des corps.

Le cortège se forma, musique en tête, pour se rendre au monument aux morts par la grande rue ; place du Marché et rue Mortera ; en passant devant la maison Duché, le cortège fit une halte, dans un geste touchant, les forains déposèrent une gerbe au pied de la plaque de la maison et la musique joua la Marseillaise ; chacun eut une pensée pour Fernand Duché, si brave, si bon camarade pour tous, dont les forains comme tous ceux qui l’approchaient pouvaient reconnaître la bonhomie et qui est resté au nombre des braves dans les camps nazis ; le cortège, continuant son chemin, arriva au monument aux morts des deux guerres ; après le dépôt des gerbes, M. Poiget, maire de Milly, conseiller général, demande une minute de silence et la musique joua la Marseillaise, sous le commandement du Capitaine Château ; le cortège reprit le départ par le Boulevard de l’Est et la rue Langlois, pour se rendre à l’Hôtel de Ville, où, après un morceau de musique, M. Poiget salua l’arrivée de M. Perreau-Pradier, sous-préfet de Corbeil, qui décerna quelques médailles, entre autres à Mme Moreau, femme de service à l’école maternelle pour ses services rendus aux enfants. Un vin d’honneur dans les salons de l’Hôtel de Ville termina cette petite réception.

L’heure du déjeuner arriva, les officiers se rendirent à l’Hôtel du Lion d’Or, où un repas très bien préparé leur fut servi et à l’heure du café l’heure des discours sonna. M. Poiget donna la parole à M. Robert Limery, lieutenant des sapeurs-pompiers de Milly, le Commandant Quinette, M. le Capitaine Château, M. Bernos, des affaires économiques à la Préfecture, puis M. Poiget prit lui-même la parole en ces termes :

DISCOURS DE M.POIGET
Maire de Milly, Conseiller Général
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M. le Sous-Préfet, M. le Président de l’Union Départementale, M. l’Inspecteur adjoint des Services d’incendie de S-et-O, MM. Les membres du jury, MM. Les officiers, Messieurs.

Nous regrettons tous que M. Le Préfet de Seine-et-Oise n’ait pu, aujourd’hui, rehausser de sa présence l’éclat de notre fête, mais nous comprenons qu’il ne lui soit pas possible de s’évader de Villacoublay où se déroule aujourd’hui même une brillante manifestation aéronautique.

Nos regrets sont toutefois bien atténués, puisqu’il a délégué pour le remplacer notre sympathique sous-préfet de Corbeil, M. Perreau-Pradier.

Nous savons, Monsieur le Sous-Préfet, tout l’intérêt que vous portez aux communes de notre arrondissement et à notre cité, en particulier. Il semble que vous ayez le don d’ubiquité, puisque vous savez être partout où l’on vous réclame et combien sont nombreuses les sollicitations dont vous êtes l’objet. Nous vous sommes profondément reconnaissants de votre bienveillante attention et tant en mon nom personnel qu’au nom de la population tout entière, je vous prie de bien vouloir accepter mes remerciements les plus sincères.

En organisant aujourd’hui ce concours de pompes régional, la population de Milly a eu le désir de répondre à la fois au vœu d’une grande partie de nos concitoyens, ainsi qu’à celui des sapeurs-pompiers de la ville et des communes du canton et même des départements limitrophes.

Si nos efforts ont été couronnés de succès, nous le devons, pour une grande part, aux concours précieux qui nous ont été spontanément offerts, ceux de M. le Commandant Quinette, inspecteur départemental des services d’incendie, dont nous regrettons l’absence à ces agapes amicales, mais qui, cet après-midi, sera des nôtres après avoir assisté à Maisons-Laffitte à un concours de pompes ; de M. le Capitaine Gruber et de M. le Capitaine Château, qui n’ont pas ménagé leurs déplacements à Milly pour étudier dans les moindres détails l’organisation technique de cette manifestation afin d’en assurer le succès.

S’il est vrai que la plupart des actions humaines ont, hélas, pour mobile exclusif, l’intérêt personnel, il est juste de noter qu’il est d’heureuses exceptions. Les sapeurs-pompiers en sacrifiant leur temps, en accourant au secours de leurs concitoyens en proie au sinistre, en affrontant courageusement le danger et en faisant au besoin le don de leurs personnes, nous montrent que les plus pures vertus altruistes ne sont pas disparues de notre pauvre humanité et ils constituent pour les jeunes une indispensable solidarité. Peut-être, d’ailleurs, ne savons-nous pas reconnaître comme il conviendrait les mérites de cette phalange de braves gens. Il nous faut en effet regretter l’indifférence, pour ne pas dire la carence des pouvoirs publics qui refusent encore aux communes la priorité des fournitures de matériel d’incendie. Tout retard apporté à la satisfaction des demandes des communes dans ce domaine se traduit peut être pour nos braves sapeurs-pompiers par l’impossibilité de soustraire aux flammes une ou plusieurs vies humaines.

M. le Sous-Préfet, j’en suis persuadé, sera notre interprète auprès de l’Administration pour que nos revendications soient prises en considération.

Notre sympathique lieutenant, Robert Limery, en associant la compétence au dévouement, a su donner une âme au corps qu’il dirige. La population lui en sait gré et je suis heureux de lui dire combien nous apprécions son autorité et ses initiatives.

Il m’est agréable de pouvoir adresser mes biens vives félicitations aux personnes qui, ce matin, ont été l’objet de décorations méritées. Certains considèrent avec mépris ce qu’ils nomment des hochets, mais toute récompense due au mérite et non à l’influence impose le respect.

Je tiens à remercier avec M. le Sous-Préfet, M. de Ganay, ancien conseiller général qui, bien que relevant d’une grave maladie, a tenu à être près de nous aujourd’hui ; MM. Les Maires et Conseillers Municipaux du canton ; M. le Capitaine Gruber, M. le Capitaine Château, que la population connaît bien. M. le Commandant Mercier, M. le Capitaine Chasseignaux, M. le lieutenant Bellavoine, M. le lieutenant Papelard, membres du Jury. MM. Les officiers commandant les corps de sapeurs-pompiers, M. le Commandant Girard d’Etampes, M. le capitaine Haldebique, M. le lieutenant honoraire Adolphe Limery, M. le Commissaire spécial de Juvisy, M. l’adjudant-chef commandant de la section de gendarmerie d’Etampes, M. le chef de la brigade de gendarmerie de Milly, M. Barker, représentant de la presse et enfin tous nos concitoyens qui ont bien voulu participer à ce déjeuner fraternel.

Je remercie également les membres de la commission des fêtes et les commerçants de l’aide qu’ils nous ont apportée et M. Boissière, secrétaire général de la mairie, qui ne nous a pas ménagé son temps et dont les efforts sont pour une large part à l’origine de la réussite de ce concours.

Je forme le vœu que tous conservent de cette journée un excellent souvenir. Ce serait pour notre petite ville, qui a tout mis en œuvre pour recevoir dignement ses invités, la meilleure des récompenses.

Je dis encore une fois merci à tous et honneur à nos sapeurs-pompiers.

Pour terminer les discours, M. Perreau-Pradier, avec son aisance habituelle, répondit à tous les discours et fit battre par tous les assistants un triple ban pour le Président de la République.

Chaque corps des sapeurs-pompiers était accompagné d’un pompier de Milly qui les pilotait et les conduisit également, pour déjeuner, dans leur restaurant respectif.

Tous les pompiers furent unanimes pour reconnaître qu’ils avaient été très bien servis dans les restaurants et très bien reçus partout.
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Sapeurs pompiers devant l'école des filles en 1949.

A 15 heures sur la place du Marché, défilé général des corps avec matériel. Y prenaient part les pompiers de : Baulne, Barbizon, Fontenay-le-Vicomte, Mennecy, Puiselet-le-Marais, Saint Fargeau, Videlle, Villeneuve-sur-Auvers.

Et chaque corps de pompiers fit les exercices sur un bâtiment de la place du Marché. Le public put se rendre compte de la dextérité, de la souplesse qu’il faut à nos braves pompiers pour assurer notre tranquillité.

A la suite de ces exercices, la compagnie d’Etampes fit une démonstration sur la place de l’Eglise avec son matériel de pompe, chacun put voir la force de jet des huit lances marchant à la fois, ainsi que la grosse lance soutenue par trois hommes ; en un rien de temps le sol fut rafraîchi.

Vers 19 heures, du haut des marches de l’Hôtel de Ville, M. le Commandant Quinette proclama les résultats et distribua les prix et récompenses dont nous donnerons le détail la semaine prochaine. Cette lecture fut faite au milieu des acclamations de tous les sapeurs-pompiers.

Pendant ces exercices, à 17 heures 30, la fanfare municipale donnait un concert très réussi et très goûté du public venu nombreux pour applaudir nos musiciens, sur le boulevard de la fête, ombragé à souhait.

Le concours des sapeurs-pompiers avait amené beaucoup de monde à Milly, le temps fut de la partie et chacun ayant fait de son mieux, tout marcha très bien, les rues bien décorées ; les commerçants avaient, eux aussi, décorés leurs devantures ou fait de beaux étalages agréables à voir, tout contribua vraiment à ce que la Saint-Pierre se passe très bien ; l’organisation était bien faite et chacun gardera un bon souvenir de cette Saint-Pierre 1947.

Le soir vit encore la grande affluence ; le bal Duché fit danser jusqu’au matin vers 5 heures toute une jeunesse avide de plaisirs. Le lundi matin, ce fut le repos, mais l’après-midi, les jeux pour les enfants obtenaient un succès fou, ainsi que les mâts de Cocagne et les courses ; même les vétérans s’en mêlèrent ; aussi, le lundi soir, ce fut très calme, mais enfin de nombreux flâneurs vinrent tout de même dire le traditionnel bonsoir à Saint-Pierre.

Dimanche 13 Juillet, le bal continua sur son emplacement de la Saint-Pierre en matinée et en soirée.




Médaille remise lors du concours le 6 juillet 1947
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L'Abeille d'Epampes du 19 juillet 1947.

dimanche 20 décembre 2009

Incendie à Coquibus

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Les incendies de forêt désolent à nouveau la région ; depuis quelques jours les habitants de Milly sont troublés par la lugubre sonnerie de la « générale ». Samedi encore le feu a pris dans les bruyères de la propriété de M. Cochin, au lieu dit Coquibus, on ne sait au juste à quel endroit et de quelle manière ; ce serait à considérer comme vraie la légende suivante laquelle en l’année 995 « les arbres s’enflammaient dans les champs sous les rayons du soleil » ; on nous assure que ce phénomène se produisit également en l’année 1800.

Ne quittons pas ce navrant sujet sans adresser nos félicitations à nos courageux pompiers et à M. Chagot, leur chef expérimenté.

L'Abeille d'Epampes du 22 juillet 1905.

Place Galliéni à Milly la Forêt

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Cette place s’appelait jadis la « Place de Lyon ». Là se trouvait autrefois la mare de Lyon qui fut définitivement comblée en 1866.


Place de Lyon vers 1904, avec le portique qui servait à l'entrainement des pompiers.

A cette place s’élevait la Porte de Lyon, également fortifiée, où passait le grand chemin de Paris à Lyon.

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Cuisines du camp d'instruction des zouaves en 1915.

Aujourd’hui, un très beau square, dessiné par Graef, a été établi autour du monument élevé par les habitants, à la mémoire des enfants de Milly, morts pour la Patrie. La statue « La Résistance » est due au ciseau du sculpteur Pourquet ; le piédestal a été édifié par M. Miard, marbrier à Milly, sur les plans de M. Dameron, architecte à Corbeil.


Sources : Les Rues de Milly - Promenade historique et archéologique dans Milly-en-Gâtinais par Georges Lasserre (1930).

samedi 28 novembre 2009

La distillerie du Vaudoué

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La distillerie vers 1905.

.On peut voir à droite la cabane de la bascule où les paysans faisaient peser leur chargement avant et après. On déposait les betteraves sur le terre-plein devant la distillerie, puis on les transportait dans le hangar où se trouvait l’hélice sans fin qui les montait dans le lavoir. Ensuite, elles montaient à nouveau par une chaîne à godets dans un grand réservoir avec coupe-betteraves. Les betteraves étaient cuites dans des macérateurs et le jus dirigé vers des cuves de fermentation. Des pompes envoyaient ensuite le jus fermenté à la distillation. La pulpe sortait par des courroies de transmission pour être dirigée dans la fosse où les cultivateurs venaient la chercher pour alimenter le bétail.
A l’intérieur de la distillerie, il y avait une colonne qui servait à dénaturer l’alcool de betteraves.
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L’Alcool et la Betterave de distillerie(Source L'Abeille d'Etampes du 15 septembre 1900)

Nous aurions pu intituler cet article : « Une révolution en agriculture » ; et quelque charlatanesque qu’eût pu paraître ce titre, nous aurions prouvé qu’il n’était pas exagéré.
On vient, en effet, de trouver une lampe d’éclairage permettant l’emploi économique de l’alcool.
C’est donc un débouché presque illimité pour ce produit, essentiellement agricole et français, qui va pouvoir concurrencer avantageusement le pétrole, marchandise exotique, accaparée par de grosses sociétés cosmopolites.
Nous ne discuterons pas, aujourd’hui, les avantages industriels de l’alcool sur le pétrole : cela nous entraînerait trop loin.
Disons seulement que si l’alcool entre dans la pratique courante de l’éclairage et du chauffage, nous devons nous en réjouir, nous, cultivateurs français.
C’est, en effet, la culture de la betterave de distillerie qui va se multiplier partout, avec son cortège – d’instruments perfectionnés pour le parfait ameublissement du sol – d’engrais riches et abondants pour l’obtention de rendements rémunérateurs, - d’une main d’œuvre multipliée par les binages, « démariages », arrachages, décolletages des betteraves.
C’est, d’autre part, la création de nombreuses distilleries de betteraves dans toutes nos régions, industries d’autant plus faciles à créer, - qu’elles demandent peu de capitaux, - qu’elles peuvent être alimentées par une foule de cultivateurs, même par ceux ne faisant qu’un demi-hectare de betteraves – qu’elles ne travaillent que l’hiver, laissant, par conséquent, à leur personnel, la possibilité de faire l’été, les travaux de la fenaison, de la moisson, des binages de betteraves, etc. (travaux rendus très difficiles dans notre pays, par la rareté et le prix élevé d’une main d’œuvre étrangère).
C’est, enfin, l’obtention de résidus riches en matières fertilisantes et pouvant être employées comme engrais (les vinasses), ou même pouvant servir à l’alimentation du bétail (pulpes).
Et qu’on ne nous dise pas que nos terres ne sont pas propres à la culture de la betterave de distillerie : car dans ces terres – bien rares dans notre pays – on peut la remplacer par des cultures d’autres plantes productrices d’alcool : pomme de terre, topinambour, seigle, etc.
Ce serait donc un bienfait du ciel que la création de nouvelles distilleries de betteraves dans notre région. Elles réunissent, en effet, aux produits immédiats que donne généralement l’industrie, l’inappréciable avantage d’être un auxiliaire agricole.
Ces quelques considérations suffisent à justifier notre pseudo-titre : « Une révolution en agriculture », puisque l’alcool est appelé à devenir l’avoine française des automobiles, le pétrole français pour l’éclairage et le chauffage.
Mais, direz-vous, peut-être, chers lecteurs, d’où vient donc qu’on ait pas songé plus tôt à remplacer l’infect, sale et dangereux pétrole exotique par l’inodore, propre et français comburant qu’est l’alcool ?
Cela tenait à deux causes « dont chaque est suffisante seule » eut dit Cyrano.
D’abord, au manque de débouchés.
Puis à l’impôt énorme (de 37 fr 50 par hectolitre) que payait l’alcool.
Du reste, en dernière analyse, c’est cette seconde cause qui, seule, paralysait les progrès de l’industrie de l’alcool ; la preuve, c’est que, dès la suppression (ou du moins la réduction à 2 fr. 50) de cet impôt exorbitant, on a trouvé des débouchés nouveaux.

Ces débouchés, nous en avons parlé plus haut, ce sont : l’éclairage, en concurrence avec ces mêmes pétroles accaparés et les charbons chers et relativement rares ; la force motrice, en concurrence avec ces mêmes produits étrangers et nullement agricoles.

La distillerie vers 1920.
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L'étang du Nicorbin était un bassin de décantation creusé par la distillerie et alimenté par l'eau de lavage des betteraves.

La Foire Saint-Simon de Milly en 1905

La foire de Saint-Simon qui était, il y a des années, la plus importante des foires de bestiaux des environs, a été tenue jeudi dernier, et, il faut le dire, elle a donné lieu à des transactions commerciales très peu nombreuses : quelques vaches, des ânes, des chevaux en petit nombre, c’est tout ce qui y a figuré rappelant l’antique foire. En revanche, un manège de chevaux de bois a entraîné toute la journée dans sa course bruyante et vertigineuse les cavaliers et écuyères de l’avenir. Quelques marchands forains, et ça été toute notre foire. La Saint-Simon se meurt. Le chemin de fer seul peut nous aider à en renouveler et relever les attraits.

L'Abeille d'Epampes du 4 novembre 1905.

dimanche 1 novembre 2009

Le Faubourg Saint-Blaise à Milly la Forêt

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Va de la place Galliéni à la gare du Tramway de Melun à Milly. A droite, au milieu d’un square s’élève la chapelle Saint-Blaise, dernier vestige de l’ancienne maladrerie Saint-Blaise qui existait déjà au Moyen-Age. La maladrerie (ou Ladrerie) était située le long du chemin de Nemours. Les bâtiments furent démolis en 1721 et il fut élevé sur leurs emplacements, la petite chapelle actuelle. On y disait la messe une fois par an, le jour de Saint-Blaise. A l’intérieur, on y voyait une très vieille statue en bois, ainsi qu’un panneau de bois sculpté représentant Saint-Blaise.
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Autrefois le temporel de la Maladrerie consistait en une dîme d’oignons, de graines de chanvre et une pièce de terre de 9 arpents. Les dîmes, cens, lods et ventes étaient donnés à bail. En 1695, les biens et les dîmes de la maladrerie furent réunis à l’Hôtel-Dieu de Milly. Le Bureau de Bienfaisance – héritier de l’Hôtel-Dieu – procéda à la vente des terres en 1865 pour 23 305 francs.

C’est autour de la maladrerie que se tenait primitivement la foire de Saint-Jude et Saint-Simon, qui alors durait 3 jours.

Sources : Les Rues de Milly - Promenade historique et archéologique dans Milly-en-Gâtinais par Georges Lasserre (1930).

jeudi 22 octobre 2009

Exposition Henrik Kinski à Vert-le-Petit

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Henrik Kinski est né en Pologne dans une famille de musiciens et d’artistes.
Il a étudié pendant sept ans aux Beaux-arts de Szczecin et de Varsovie, des écoles très structurales et rigoureuses où il acquiert une très grande technique. Durant cette période, il s’imprègne de maîtres anciens dont Cézanne et Bacon qu’il admire et qui l’ont marqué.
En 1978 après une année d’études à la Sorbonne, il réalise enfin son rêve et entre à l’Ecole Nationale des Beaux-arts de Paris qu’il fréquentera jusqu’en 1985. Ces années passées au Beaux-arts de Paris, lui ont permis de s’exprimer avec plus de liberté et d’approfondir encore davantage son art. On comprend que la richesse de ses connaissances sur l’art et l’imprégnation de celles-ci sont hors paires parmi ses contemporains.
Ses œuvres récentes s’inspirent de femmes, de nus, de la maternité, de natures mortes ou encore de variations musicales.
C’est la composition picturale qui induit le thème abordé dans ses toiles et qui se développe au fur et à mesure de l’évolution de l’œuvre. L’élément figuratif n’est en fait qu’une émanation de la composition des couleurs et des formes abstraites.
La maîtrise des couleurs et de la lumière le conduise vers un jeu de lumières qui lui permet de définir les mouvements et les formes, lui laissant ainsi toute la liberté de s’exprimer et de créer.
Il joue sur la lumière et sur une superposition de couleurs comme révélées derrière un "prisme" qui le conduit presque à l'abstrait.
Depuis 1983, il expose avec un succès croissant en France, aux Etats-Unis, au Canada, au Japon et à Hong-Kong. Ses œuvres enrichissent de nombreuses collections privées.


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Exposition du 3 au 28 novembre 2009.

Médiathèque Jean Louis Barrault : Tél : 01 69 90 31 25

Horaires d’ouverture :
Mardi : 16h30-18h30
Vendredi : 16h-18h30
Mercredi : 10h-12h - 15h-18h
Samedi : 10h-13h - 15h-17h

lundi 12 octobre 2009

La maison de Jean Cocteau ouvrira en juin 2010


Le Parisien, édition du 10 octobre 2009
(cliquez sur l'article pour l'agrandir)

Visitez le site "La maison de Jean Cocteau à Milly-la-Forêt"

http://www.jeancocteau.net/maison/index.html

Exposition CHOMO

Exposition :
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CHOMO

Le Débarquement Spirituel

10 septembre 2009
au
7 mars 2010
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Halle Saint Pierre
2, rue Ronsard - 75018 Paris
M° : Anvers, Abbesses
Tél. : 33 (0) 1 42 58 72 89
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Renseignements :

jeudi 1 octobre 2009

Rue Farnault à Milly le Forêt

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Anciennement rue de Launoy ou de Launay. La partie comprise entre la place de la mairie et le boulevard du Sud s’appelait rue aux Grenouilles, puis rue de la Bruyère. A droite se trouvait le jardin de « Tivoli ».

A l’angle de la rue Farnault et de la rue Mortera, on remarque une ancienne maison à grosse tourelle avec porte ronde. Cette maison, dite « la Rotonde » fut vendue par M. Levasseur à M. Escoubès en 1853. Elle fut la propriété de M. A Lalauze, le célèbre aquafortiste, père du propriétaire actuel, le peintre militaire bien connu.

Face à la rue des Trois-Môles se trouve l’école maternelle, autrefois l’Hôtel des Trois-Môles. Cette maison fut léguée à l’Hôtel-Dieu de Milly par Etienne-Nicolas Langlois en 1745. Elle fut vendue à la Révolution. La fondation de l’école remonte au 14 Juillet 1825. Mme Veuve Maillard et le marquis du Lau d’Allemans firent donation à la commune « d’une maison appelée la maison des Trois-Môles, rue de la Bruyère, du mobilier la garnissant et d’une rente perpétuelle de 1 500 francs ». L’enseignement devait être donné par des religieuses. A la séparation des églises et de l’Etat, la rente fut reprise par la famille des donateurs.
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Sources : Les Rues de Milly - Promenade historique et archéologique dans Milly-en-Gâtinais par Georges Lasserre (1930).

samedi 22 août 2009

Une cave médiévale à Milly-la-Forêt

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Les travaux d'aménagement d'un terrain, effectués très récem­ment, rue Charles Cochin, à proximité du monument aux Morts, ont conduit à la mise au jour d'une cave médiévale. La destruction de l'ancien bâtiment qui occupait ces, lieux, ainsi que le creusement des tranchées destinées à recevoir les fondations d'un nouvel immeuble, ont fragilisé quelque peu les maçonneries de la cave, jusqu'alors parfaitement stables. Cet incident regrettable a entraîné la détérioration de certains joints et a emporté violemment le mur du fond d'une des absidioles, peut-être la seule qui n'avait pas subi de transformation.

I - DESCRIPTION
Au moment des travaux, l'accès à cette construction souterraine se faisait par un escalier, très probablement d'origine mais incomplet, orienté selon un axe sud/nord. Le dit escalier, autrefois abrité par une voûte en berceau, est réduit aujourd'hui à cinq marches monolithi­ques en grès, de dimensions quasi identiques. L'arrachement du ber­ceau qui le couvrait est encore visible à l'entrée de la cave proprement dite.
Cette dernière se compose d'une travée de plan carré, voûtée d'une croisée d'ogives encadrée de quatre doubleaux. Cet espace com­munique au nord avec une absidiole et à l'est avec deux autres excavations situées l'une en face de l'autre. La cave se poursuivait à l'ouest, comme l'indique l'arc doubleau pris dans un mur de construction moderne. Celui-ci obture une partie du monument, que nous n'avons par conséquent pas pu visiter, mais qui vraisemblablement, comporte une, voire plusieurs, autres absidioles.
La voûte d'ogives est formée de deux arcs diagonaux en plein-cintre avec claveaux chanfreinés. Les arcs doubleaux adoptent, quant à eux, un profil légèrement brisé, identique à celui des berceaux qui couvrent les absidioles. Le tout est construit en grès, très probable­ment extrait des carrières situées à proximité, dans la forêt. L'ensemble parfaitement appareillé reflète le goût du travail bien fait, si caractéristique des bâtisseurs du Moyen Age. D'après le style de construction, cette cave est datable du XIIIe ou du XIVe siècle.

II - COMPARAISONS
De nombreuses caves, connues dans la région, peuvent être com­parées à celle de la rue Charles Cochin. A Maisse , il en subsiste au moins trois dont une située dans la rue Grande. Leur plan consiste tantôt en une travée unique desservant trois absidioles, tantôt en un couloir flanqué de loges latérales. Deux autres constructions, à Flagy et à Grez-sur-Loing, ont été sauvées par le Centre de Recherche et de Documentation Médiévales et Archéologiques de Saint-Mammès. Il en existe aussi à Moret-sur-Loing, à Villemaréchal ou encore à Montereau-Fault-Yonne.
L'attention particulière portée à ces monuments n'est pas nouvelle. Déjà au siècle dernier, Léon Marquis, dans son ouvrage Recherches historiques sur Milly-en-Gâtinais, semble à juste titre apprécier ces vestiges de qualité remarquable. Alors qu'il fait état de la destruction du Moustier de Péronne, l'érudit précise : «... dans le jardin, on montre une ancienne et belle cave voûtée, à pilier central, pareille à celle du château ». Ce type d'architecture se retrouve dans la cave des Tem­pliers de Château-Landon ainsi que dans les innombrables salles voû­tées de Provins dont l'articulation des volumes diffère de celle des caves à cellules latérales.
Dans le même ouvrage, l'auteur mentionne la présence « d'une cave située au coin de la rue (aux Pelletiers) et de la rue des Juifs », sans donner davantage de précision quant à son architecture. Celle-ci compte sans doute parmi les nombreux vestiges médiévaux, qui per­cent le sous-sol de Milly, et dont bien souvent on ne soupçonne pas l'existence.
Dans l'actuelle rue Jean Cocteau, ainsi qu'à l'autre extrémité de la rue Charles Cochin ont été décelées deux constructions souterraines. L'une, située sous une propriété privée, est utilisée comme cellier, l'autre, jugée apparemment inutile, fut remblayée, paraît-il, il y a quelques années. On lui aurait souhaité un meilleur sort.
Il est inutile de poursuivre l'inventaire de ces caves pour en montrer la généralité et en souligner la fonction essentielle, sinon indispensable. En effet, le degré d'hygrométrie et la température constante de ces lieux permettaient d'y conserver les vivres et sans doute aussi quelques objets précieux, plus à l'abri de l'incendie que dans un bâtiment de surface. Il n'est pas exclu que les commerçants s'en servaient comme magasins pour entreposer leurs marchandises. On trouve parfois fixés dans les clefs de voûtes, des crochets auxquels on suspendait la viande.
Dans le centre ville actuel de Milly, quartier déjà très développé au XIIIe siècle en raison de l'intense activité commerciale qui s'y dérou­lait, semble donc exister un véritable réseau de caves moyenâgeuses qu'il serait enrichissant d'étudier. Celle de la rue Charles Cochin aura permis d'attirer à nouveau l'attention sur l'intérêt archéologique, his­torique et culturel que présentent de telles découvertes. Ce patri­moine, trop souvent ignoré ou mal connu, mérite pleinement de sortir de l'oubli et d'être sauvegardé.
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Katy PEUREAU
Centre de Recherche et de Documentation Médiévales et Archéologiques de Saint-Mammès
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Sources : Bulletin de la Société Historique et Archéologique de Corbeil, de l’Essonne et du Hurepoix (1999).

lundi 3 août 2009

Fête des Simples les 3 et 4 octobre 2009 à Milly-la-Forêt


La Mairie de Milly-la-Forêt, l’Office de tourisme et le Marché de l’herboriste accueillent le syndicat SIMPLES pour un week-end hors du commun où nous renouerons avec notre tradition plusieurs fois centenaire de l’herboristerie !
La Fête des simples est une manifestation organisée annuellement qui aura lieu cette année dans notre ville. Elle a pour but de faire mieux connaître et mettre en valeur ces plantes médicinales, aromatiques, alimentaires, cosmétiques et tinctoriales appelées « simples » qui suscitent de plus en plus l’intérêt du public et des professionnels. Ce sera l’occasion d’échanger et de s’informer auprès des producteurs du syndicat SIMPLES, d’apprendre et de s’initier avec des spécialistes et des professionnels et de profiter d’une ambiance festive pour un retour aux sources et aux ressources naturelles !
Des animations et des activités seront programmées sur tout le week-end un peu partout dans la ville.

Téléchargez le programme complet :

http://www.milly-la-foret.fr/IMG/pdf/FeteSimples_Prog.pdf

Pour en savoir plus :

http://www.syndicat-simples.org/fete_des_simples_2009/

Inscriptions et renseignements à l’Office de tourisme au 01 64 98 83 17.

dimanche 2 août 2009

Rue aux Juifs à Milly la Forêt

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Ancienne ruelle à Crenier, puis rue Mortera, va de la rue Saint-Blaise à la rue Saint-Jacques. Au bout de cette rue à droite, à l’angle de la rue Saint-Jacques, se voyait autrefois une ancienne maison à piliers.

Sources : Les Rues de Milly - Promenade historique et archéologique dans Milly-en-Gâtinais par Georges Lasserre (1930).

lundi 22 juin 2009

La libération de Milly le 22 août 1944

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Le 22 Août, c’est la libération de Milly par les troupes du Général PATTON. Un service de premier secours organisé à l’Ecole Maternelle est destiné à recevoir les premiers blessés éventuels. Vers 2 heures du matin, un gendarme qui faisait sa ronde vers Courances, est blessé. Depuis plusieurs jours, un détachement de S.S. stationne sur le boulevard Lyautey, ce qui surprend les Milliacois, mais qui présage que quelque chose va se passer. Dès le matin du 22 Août, par temps chaud et clair, des tirs d’artillerie alliée entre Etampes et Milly se rapprochent d’heure en heure, des avions de reconnaissance alliés survolent le plateau des fermes et orientent le tir. On s’attend au pire et c’est grâce à des renseignements précis que la ville de Milly est épargnée. Vers 14 heures, le tir reprend de plus belle ; il est dirigé cette fois sur la route de Fontainebleau et la route de Nemours sur lesquelles fuient les soldats allemands en déroute. Les S.S. quittent brusquement le boulevard en direction de l’Est et sont surpris par les avions anglais qui les mitraillent à l’extrémité jusqu’au parc de Chambergeot. Une fumée noire s’étend sur la route de Fontainebleau et sur celle de Nemours, il y a des morts et des blessés parmi l’armée en déroute. Les obus sifflent au-dessus de la ville. Une pièce d’artillerie allemande est mise au silence sur la route de Fontainebleau, près de la Guichère et un char ennemi détruit dans la «Vendée » non loin de la ferme Saint-Georges.
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Camion Allemand incendié après mitraillage par les Mosquitos en face la ferme St-Georges près Milly Route de Fontainebleau.
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Le tir est vigoureusement soutenu par des avions alliés qui nettoient le terrain. Pendant le tir de l’artillerie alliée, quelques obus tombent sur les parties Sud de la ville, le faubourg Saint-Blaise, à une cinquantaine de mètres du Monument aux Morts où la toiture d’une maison est percée par un obus ainsi qu’un coin de la Chapelle Saint-Blaise. Vers 17 heures environ, le tir quelque peu interrompu reprend de plus belle puis s’arrête. Il y succède un grand silence, un silence inaccoutumé, cachant à la fois l’anxiété et l’espoir. L’anxiété pour les moments à venir, l’espoir dans la joie confuse encore, mais réelle de retrouver la liberté après quatre longues et pénibles années d’occupation, de restrictions et d’incertitude.
A 18 heures, le craquement des mitrailleuses dans la Garenne, sur la Butte de Chatillon, sur les routes de Maisse et de la Ferté-Alais et dans les bois de Milly, suivis de l’apparition des premiers résistants milliacois et autres annonçant l’arrivée imminente de l’armée américaine. On doute encore, on hésite parfois, mais déjà naît la joie de la libération prochaine.
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Soldats américains, rue Langlois

Dans les rues circulent des cyclistes qui distribuent des petits drapeaux américains avec des drapeaux français, et déjà l’armée de la libération américaine, précédée de l’Infanterie, armes à la main, suivie d’une quantité d’infirmiers aux casques marqués d’une énorme croix rouge pour mieux les reconnaître, contrôlant les rues et les maisons, se dirigeant d’un pas pressé vers l’Est sur les routes de Fontainebleau et de Nemours, suant et haletants, pleins d’entrain malgré la fatigue du jour, mais heureux d’avoir libéré dans la journée au moins 30 kilomètres de notre territoire, prend possession de la cuvette de Milly en la libérant de l’occupant ; mais les fantasssins ne sont pas seuls, car le gros de l’armée Patton les suit de près avec ses chars modernes et colossaux de 65 à 105 tonnes, des jeeps, des auto-mitrailleuses, l’artillerie lourde motorisée et des voitures amphibies.
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Rue Langlois - Soldats américains et GMC

Le vrombissement des puissants moteurs fait trembler la chaussée et les maisons qui la bordent et de tous les quartiers de Milly, la foule se presse pour admirer les nouveaux venus et pour leur témoigner de la gratitude et exprimer la joie. A leur passage, des paquets de chocolat, de cigarettes et de chewing-gum sont lancés dans les rangs de leurs admirateurs. Les enfants remuent leurs petits drapeaux, et sans pouvoir donner libre cours à leur joie qu’ils partagent avec leurs aînés, ils se sentent heureux et émerveillés, car pour eux, c’est la fête, une fête inattendue, malgré le bruit infernal et le branle-bas, une fête de « douceurs » et de satisfaction. Milly tout entier est en fête. On recommence à respirer et à apprécier le prix de la liberté. Le roulement des voitures et des chars continue jusqu’à la tombée de la nuit. L’armée installe en hâte son infirmerie à l’Ecole Maternelle ainsi qu’une « roulante ».


Rue Langlois - Hotel des quatres vents avec la foule pour accueillir les forces américaines.

Dans la nuit, on entend encore des tirs d’artillerie isolés dans la forêt de Fontainebleau et, le lendemain continue le défilé ininterrompu de l’armée alliée à travers la ville en se dirigeant vers l’Est. Le quartier général se trouve alors au château du Rousset où séjourne le Général PATTON, chez Mme BEDU.
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M. Poiget, maire de Milly et des FFI.

La libération de Milly est accomplie dans les meilleures conditions possibles et sans grands dégâts. La bifurcation de la route de Maisse et celle de Gironville d’où est arrivée l’armée libératrice a reçu le nom de « carrefour de la libération ». Des bornes kilométriques coniques sur lesquelles est marqué un flambeau, jalonnent la « Voie de la Liberté » de la Normandie jusqu’à la frontière, voie parcourue victorieusement par l’armée du Général PATTON. Cette voie traverse Milly d’Ouest en Est.


Hôpital américain installé sur le plateau de Maisse.


Sources : Milly et son histoire par Raymond-Auguste GEBER et Marcel HOUDY

dimanche 7 juin 2009

Le Salon du flacon à parfum fête ses 20 ans !

Au fils des ans, ce salon est devenu le principal salon européen consacré aux flacons à parfum, cartes parfumées et boites à poudre, où des collectionneurs venus de toute la France, mais également de Suisse, de Belgique et du Luxembourg se retrouvent sous la Halle de Milly-la-Forêt pour présenter et partager l’objet de leur passion.

Dimanche 28 juin de 8h à 17h
Entrée libre


Affiche illustrée par Niki de Saint-phalle pour le salon de 1991.
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Affiche pour le salon de 2004.
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Affiche pour le salon de 2009.

lundi 1 juin 2009

La chapelle Saint-Blaise des Simples, décorée par Jean COCTEAU


Chapelle Saint-Blaise, vers 1905

Au sud de Milly-la-Forêt, au milieu des champs où s’alignaient les plantes médicinales de renommée mondiale, on aperçoit une très simple chapelle solidement assise sur la plaine, grâce à ses piliers massifs, c’est la chapelle Saint-Blaise des Simples.

Cette chapelle construite au XIIè siècle, faisait partie d’un ensemble de bâtiments connu sous le nom de « Maladrerie de Saint-Blaise », qui avait été édifiée pour soigner les lépreux. Pourquoi Saint-Blaise ? On sait que Saint-Blaise, médecin et évêque de Sébaste (Arménie) s’était rendu célèbre pour des guérisons miraculeuses, il soignait au moyen des plantes et au Moyen Age, on l’invoquait souvent pour obtenir la gurésion des maux de gorge. Il jouissait d’une grande réputation à cette époque et il est à présumer que c’est pour cette raison que la Maladrerie de Milly fut placée sous son vocable.

Choix judicieux s’il en fût, puisqu’au XVIè siècle, la lèpre ayant disparu de Milly, la Maladrerie n’abritait plus aucun malade. Les bâtiments qui menaçaient ruine, furent détruits, et on ne conserve que la chapelle. Elle fut vendue comme bien national et acquise par le Bureau de Bienfaisance de la ville dont elle est restée la propriété jusqu’à nos jours.


Chapelle Saint-Blaise, en 2008

En 1958 quelques personnalités de la ville songèrent à restaurer et à faire décorer cette chapelle, afin de la rendre au culte et pour venir en aide aux œuvres sociales de Milly-la-Forêt. L’extérieur fut dégagé, à l’intérieur, un dallage taillé spécialement dans le grès des rochers, fut mis en place. Les murs relevés et repeints furent offerts au talent de M. Jean Cocteau, citoyen d’honneur de Milly-la-Forêt, qui accepta la lourde tâche de les décorer.

Ayant retenu le thème des Simples, qui l’avait charmé, Jean Cocteau traita les murs de la chapelle ainsi que les pages d’un herbier géant. Il composa une décoration de hampes fleuries, qui sont peintes sur les murs à la manière de celles que l’on colle dans un herbier.

Au-dessus de l’autel, dans un triangle qui évoque la Sainte Trinité, le « Christ aux Epines » émeut fortement.

Au-dessus, la « Ressurection du Christ », peint sur des fonds irisés d’une surprenante douceur.

Sur les marches de l’autel, posés sur un socle de bois très ancien (XVè siècle), repose une châsse contenant les reliques de Saint-Blaise, déposées en cet endroit le 19 Juin 1960 par Monseigneur Gillet, auxiliaire de Monseigneur Feltin, cardinal, archevêque de Paris.


Les vitraux qui décorent cette chapelle ont été exécutés sur des cartons de M. Jean Cocteau par un peintre verrier rhénan.

Enfin, la signature de Jean Cocteau, près du vieux bénitier de pierres, entre les pattes d’un chat qui regarde curieusement l’ange qui libère le Christ de la « Ressurection » sur le mur opposé.

C’est dans cette chapelle que repose le corps de Jean Cocteau, décédé à Milly-la-Forêt le 11 Octobre 1963. Une grande dalle toute nue, posée sur le sol, porte une inscription où, en quelques mots très simples, le poète a dit son désir de dormir là son dernier sommeil « Je reste avec vous »..

Les nombreux visiteurs qui défilent tous les jours, dans cette chapelle, tout en admirant son immense talent, rendent aussi un hommage ému à sa mémoire.

Comme un prolongement à la décoration intérieure, un jardin botanique entoure la chapelle. On y retrouve vivantes toutes les plantes qui ont servi de modèle aux peintures murales, ainsi que toutes celles qui sont cultivées dans la région de Milly, le plus important centre européen de culture médicinale.

La chapelle est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1982


La chapelle est ouverte au public, de Pâques à la Toussaint, tous les jours sauf le mardi, de 10 à 12 heures et de 14h30 à 18 heures. Entre ces deux époques, tous les samedis, dimanches et jours fériés de 10h15 à 12h et de 14h30 à 17h.


mardi 26 mai 2009

Paul BECKER, sa vie, son œuvre

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Paul BECKER est né le 8 juin 1920 à Troyes. Fils d'un couple de bonnetiers troyens, il était l'aîné de quatre enfants.
A 12 ans le lendemain de son certificat d’études, il travaille 12 heures par jour dans une usine de bonneterie.
De 1932 à 1935, il continue sa scolarité jusqu'au brevet élémentaire en cours du soir.
En 1936, il s’initie au vol planeur puis à l’avion.
De 1939 à 1942, il s’engage pour 3 ans, il sera un pilote de chasse émérite. Affecté au 19° GRCA, Commandant de réserve, pilote commissaire A.C.F. (Aéro Club de France), ses prouesses de pilote sont légendaires
En 1943, désigné pour partir en Allemagne; réfractaire, il entre alors comme officier dans la Résistance où il assure, avec quatre groupes armés, la sécurité d'un hôpital de premier secours du maquis.
A la Libération entre 1945 et 1950, il vend à l’armée un brevet concernant un véhicule tous terrains intéressant la Défense Nationale. Puis, il vend à un industriel un autre brevet ayant trait à des métiers de la bonneterie.
Il envisage d'acheter un avion et de faire des meetings mais sa famille refuse. Il achète alors un vieux moulin en Dordogne, qu'il restaure Iui-même. Il s’adonne à l’élevage.
En 1952, son beau-frère lui fait découvrir un bloc de quartz sur le côté d’un sentier, près du moulin. C’est le point de départ de sa carrière artistique, très influencée par son père qui peignait admirablement. Il commence par construire des maisons près de Thiviers puis quelques mois plus tard, il vend ses premières mosaïques.
En 1954, André MAUROIS compare ses œuvres à «une tapisserie de pierres»
Entre 1955 et 1960, il rencontre PICASSO, LURÇAT et COCTEAU à Cannes, qui lui offrent leur concours. Pierre MEUNIER de l'A.F.P. et ami de Jean COCTEAU apporte à l'été 1963, deux dessins que le maître a réalisés spécialement pour Paul BECKER: Orphée et Arbre de vie.
Pendant des années BECKER met au point de nouvelles techniques.
Ses efforts sont récompensés en 1961: «tu as apporté une chair à l'épiderme de la mosaïque» dira Jean COCTEAU à propos de ses compositions. Il est élu membre de l'Académie du Périgord.
En 1966, il devient veuf avec un fils de 16 ans mais il poursuit avec acharnement son œuvre.
Il quitte le Périgord en 1969 et s'installe en Essonne, d'abord au moulin Grena à Moigny.
Entre 1971 et 1972, il s’installe à La maison Blanche à Milly-la-Forêt.
C'est dans cette période que son Art évolue, il met au point de nouvelles techniques. Il rénove l'art du vitrail et un merveilleux Beethoven marque la première étape.
Après les vitraux monolithiques monochromes, ce sont les vitraux monolithiques polychromes qui voient le jour. La technique est au point, il ne manque plus que les conditions matérielles pour une réalisation à grande échelle.
Emerveillé par l'œuvre de BECKER, DOM ROBERT lui offre le droit de reproduction de ses cartons.
En 1971, pour le 7ème anniversaire de la mort de Cocteau, Paul Becker offre deux vitraux qui seront placés dans la chapelle Saint-Blaise des Simples.


Chapelle Saint-Blaise des Simples
Le 6 juin 1975, le conseil municipal de Milly-la-Forêt le nomme Citoyen d'honneur de la commune. Il rejoint ici Jean COCTEAU dans la notoriété.
Les recherches continuent: c'est la création des gemmes réflectantes. Il réalise alors des œuvres féeriques.
Il s’installe à Gironville en 1982.
En 1988, la Ville de Milly la Forêt décide de rendre hommage une nouvelle fois à son artiste de génie : une grande rétrospective de l’œuvre de Paul BECKER est organisée. On y découvre plus de 90 œuvres et deux premières mondiales : une interprétation des Simples dont COCTEAU orna la chapelle Saint Blaise ainsi que la réalisation d’un fragment de la tapisserie de DOM ROBERT, le Chat Noir, véritable tapisserie de pierre et de cristaux.
Le Conseil Général de l'Essonne, à son tour, l'honore en faisant l'acquisition d'une œuvre monumentale «Liberté» destinée à orner le hall du château de Chamarande, futur Institut de la Francophonie. Il est également sollicité pour créer les BECKER d'or, d'argent et de bronze du Festival International des Francophonies d'acteurs et le BECKER du Cheval, trophée destiné à récompenser les lauréats du concours international du trot attelé (U.N.A.T.).
Nouvelle consécration en 1991 : il est chargé de réaliser le cadeau destiné aux chefs d'états et aux représentants des pays qui, en 1993, participeront aux Il° Jeux de la Francophonie. La monnaie de Paris consacre cette œuvre par l'édition d'une médaille commémorative .
Paul Becker décède à 80 ans, le 19 novembre 2000 à l’hôpital de Champcueil.


L'Oiseau Joyeux, oeuvre offerte à la Ville de Milly-la-Forêt

dimanche 10 mai 2009

CHOMO, le Rodin des bois

Roger Chomeaux, dit "Chomo", est né le 28 janvier 1907 à Berlaimont (59), dans une famille très modeste.
Initié au spiritisme par sa tante et depuis toujours passionné de dessin, de poésie et de modelage, il obtient sans grande conviction son Certificat d'Études et se fait inscrire à l'École des Beaux-arts de Valenciennes (Académie de Sculpture), puis aux Beaux-arts de Paris où il gagne plusieurs prix. Marié et bientôt père de famille, il travaille comme décorateur de tapis quand survient la guerre. Bien que ajourné et père de trois enfants, il fut déclaré réserviste, puis mobilisé. Il a été fait prisonnier à Boulogne, puis déporté en Pologne, il simulera la surdité pour obtenir un rapatriement sanitaire.

De retour en France, responsable de trois enfants et incapable de gagner sa vie avec son art, il essaye d'abord de petits métiers, puis, harcelé par sa famille, préfère se retirer, seul, en pleine forêt de Fontainebleau, à Achères la Forêt, sur un terrain acheté par sa femme pendant l'Occupation. C'est là qu'il va vivre, dans le dénuement matériel le plus complet, et œuvrer durant plus de quarante ans, bénéficiant, comme tous les ermites, d'une liberté totale qu'il payera du prix parfois exorbitant de l'inconfort et de la solitude.

D'abord, forcé de se fournir sur place en matériaux et d'explorer les sous-bois et les décharges publiques, il développe la technique du « bois brûlé », puis celle des plastiques fondus, apprend à travailler le grillage et à utiliser les variétés de sable de la forêt. Pour abriter ses œuvres, de plus en plus nombreuses, il doit construire des bâtiments : avec des arbres morts, des pierres, du grillage, du staff et des bouteilles, il crée ainsi "l'Église des Pauvres", le "Sanctuaire des Bois Brûlés" et le "Refuge", appelé aussi à l'origine le "Remorqueur Réfrigéré". Les premiers visiteurs commencent à se manifester : c'est la naissance du Village d'Art Préludien.
En 1960, à la galerie Jean Camion, à Paris, rue des Beaux-arts, il avait fait sa première et unique exposition. Une manifestation spectaculaire, accompagnée d'une musique de sa composition, qui avait attiré l'attention d'André Breton et des derniers surréalistes. Depuis Chomo s'expose lui-même sur son petit hectare de forêt et vit de ce que lui donnent en repartant ses visiteurs.

Du 19 janvier au 3 février 1991, ses amis, admirateurs et adeptes ont organisé une grande exposition rétrospective de son œuvre en divers lieux de Milly-la-Forêt.

Chomo passait ses samedis et ses dimanches à initier son public aux secrets de sa création. Il est décédé en juillet 1999.

« Le Christ de Chomo »
Don de Chomo à la Ville de Milly à l’occasion de son exposition.


Revue "Artension" n°20 de janvier 1991



Revue "Artension" n°20 de janvier 1991



Revue "Artension" n°20 de janvier 1991
Sources : CHOMO par Roger Chomeaux aux éditions Jean-Claude Simoën (1978).
Remerciements à Françoise et Claude Hervé.

mercredi 29 avril 2009

Assiettes commémoratives de Milly la Forêt


Assiette diamètre 32 cm,
Verrerie d'Art de Soisy sur Ecole




Assiette diamètre 24 cm,
Illustrée avec le timbre "Marianne de Jean Cocteau",
Année 60




Assiette diamètre 24cm, édition limitée à 500 ex.
Dessin de F. Papi, pour le 5e centenaire de Halle en 1979.



Si vous possédez d'autres assiettes commémoratives de Milly, n'hesitez pas à m'envoyer une photo pour que je puisse mettre à jour ce post.