Actualités : Exposition : Les rues de Milly-la-Forêt ont une histoire en septembre 2023

lundi 18 octobre 2021

Centenaire un Monument aux Morts de Milly-la-Forêt

L’expression « monument aux morts » s’applique aux édifices érigés par les collectivités territoriales, le plus souvent les communes, pour honorer la mémoire de leurs concitoyens « Morts pour la France », sauf dans les départements d’Alsace et de Moselle où, pour des motifs historiques, cette notion est remplacée pour la guerre de 1914-1918 par celle de « morts à la guerre ». S’appuyant sur l’esprit de la loi du 25 octobre 1919, un usage s’est imposé, depuis la Première Guerre mondiale, comme référence pour les décisions municipales en la matière : l’inscription d’un nom se justifie pleinement lorsque le défunt, décédé au cours d’une guerre ou d’opérations assimilées à des campagnes de guerre, est titulaire de la mention « Mort pour la France », et est né ou domicilié légalement en dernier lieu dans la commune considérée. La plupart de ces monuments ont été érigés entre 1920 et 1921.

A Milly, c’est lors de la séance du 29 août 1919, que le conseil municipal a voté une somme de 10 000 francs pour l’érection sur la place de Lyon, aujourd’hui place Gallieni, d’un monument en l’honneur des victimes de la guerre. De plus, une souscription publique a été  ouverte pour compléter la subvention communale. Le conseil a nommé une commission chargée d’organiser la construction du monument du souvenir. Elle était composée de M. Chagot, maire et de  MM. Aubry, Bandin, Tazé, Picard et Luquet.

Le lieu d’implantation du monument aux morts ne faisant pas l’unanimité, le conseil municipal a décidé lors de la séance du 19 septembre 1919 de procéder à un référendum. Deux emplacements seront proposés aux souscripteurs : la place de Lyon (place Gallieni) ou la place Grammont.

Le comité du monument a arrêté son choix sur un « poilu » symbolisant la résistance et dégageant l’impression de force et de volonté. MM. Alphonse Lalauze et Paul-Marie Lapierre-Renouard, consultés par le comité ont approuvé le choix estimant qu’on ne pouvait trouver un meilleur sujet. M. Lalauze était d’avis que la statue représente un soldat comme celui de Verdun qui à son avis incarne le vrai poilu de France ! En ce qui concerne l’emplacement, les avis étaient partagés, car les uns voulaient la place de Lyon et d’autres la place Grammont et d’autres la place du Marché. Après avoir entendu les explications de MM. Lalauze et Lapierre-Renouard, le comité s’est rangé aux avis de ces deux artistes et a décidé que le monument sera érigé place du Marché !

 


Mais lors de la séance du 20 novembre 1920 le conseil municipal, à une toute petite majorité, a décidé d’ériger le monument aux morts pour la Patrie, sur la place de Lyon.

Après beaucoup de remue-ménage, sur son emplacement dans la commune, non sur le bien-fondé de cet hommage à tous les enfants de Milly morts pour la Patrie dans cette horrible guerre, notre monument est inauguré le 9 octobre 1921. Étaient présents le sénateur Hugues Le Roux, le député Georges Bonnefous, le maire de Milly M. Aubry, le conseil municipal, les sapeurs-pompiers sous le commandement du lieutenant Chagot, avec drapeau et clique, la  1160e section des vétérans, les mutilés de guerre et un grand nombre de Milliacois




La statue la « Résistance » est due au sculpteur Charles-Henri Pourquet (1877-1943), né à Colombes (Hauts-de-Seine), le piédestal à M. Miard, marbrier à Milly, sur les plans de M. Darmeron, architecte à Corbeil.


Le soldat de Pourquet intitulé « Résistance » connut l’un des plus gros succès de la statuaire commémorative de série : on en dénombre plusieurs centaines d’exemplaires répartis dans toute la France. La version en calcaire taillé dans les ateliers de l’artiste n’est pas la plus fréquente, distancée de très loin par l’édition en fonte de fer bronzée de la fonderie du Val-d’Osne (n° 854 au catalogue). Quelques rares exemplaires en bronze existent également. Le modèle en plâtre de cette composition fut présenté à Paris, en 1921, au salon de la société des artistes français (n° 3875 au catalogue).

 


Le monument comprend les noms des enfants de Milly morts pour la Patrie : 103 pour la guerre de 14-18, auxquels s’ajouteront plus tard : 12 pour la guerre de 39-45 et d’Indochine et 3 déportés dans les camps nazis. Une plaque sera ajoutée en bas du monument pour les morts après la guerre de 14-18.

 

Source : Livre « Hommage aux Poilus milliacois » LAMGE 1918

 


dimanche 1 août 2021

Exposition "Paul BECKER, sa vie, son œuvre"

 

L’association « Les Amis de Milly-en-Gâtinais et Environs » (LAMGE) a entrepris en septembre 2019 des recherches sur la vie et l’œuvre de Paul Becker. Ces travaux seront présentés lors d’une exposition « Paul BECKER, sa vie, son œuvre » qui se tiendra du 18 septembre au 24 octobre 2021 à l’Espace culturel Paul Bédu de Milly-la-Forêt. Ils feront également l’objet d’une publication, à paraitre en septembre 2021.


Paul Becker est un maître verrier, né en 1920 à Troyes et décédé en 2000 à Champcueil. Il a résidé dans le Sud Essonne de 1968 à 2000 (Moigny-sur-Ecole, Milly-la-Forêt et Gironville), où il a réalisé de nombreuses œuvres monumentales (Vitraux de l’église de Boutigny et de la chapelle Saint-Blaise-des-Simples à Milly, fresques au château de Chamarande, à Base aérienne de Brétigny, pour les écoles de Milly, Videlles, Corbeil, Itteville, etc.). A partir de ses propres cartons ou de ceux d’artistes comme Cocteau, Picasso ou Lurçat entre autres, il a créé de nombreux vitraux et œuvres de chevalet forts appréciés. Citoyen d’Honneur des villes de Milly-la-Forêt, Gironville-sur-Essonne et de Boutigny-sur-Essonne, il a exposé en France et à l’étranger.