Actualités : Exposition : Les rues de Milly-la-Forêt ont une histoire en septembre 2023

samedi 4 décembre 2010

Jean-Charles

De son vrai nom Jean Louis Marcel Charles, Jean Charles est né le 2 décembre 1922 à Saint-Aulaye (Dordogne).


Fils de marchand de biens, il fut professeur, surveillant, speaker à la radio, employé de comptoir en Afrique Noire, commissaire de bord sur un bateau-usine, garçon de course à l'ONU (1942-51), journaliste (1952), puis écrivain", résumait-il dans le Who's Who France. A la rubrique "sport favori", il avait mis "sieste", jugé pas assez sérieux, il n'a donc subsisté que la mention "tennis de table", dont il était grand amateur et de haut niveau.

Il écrivit d'abord Les Perles du facteur (1959), mais c'est La Foire aux cancres qui le consacra en 1962. "La Foire aux cancres a été tiré à plus d'un million d'exemplaires, deux millions avec les traductions (en une vingtaine de langues), en chinois, en japonais... sauf en anglais. Les Anglais n'en ont pas voulu", a déclaré à l'AFP Jehanne Jean-Charles, son épouse et elle même auteur.

"Il l'avait rédigé comme un pamphlet contre l'enseignement, contre ce programme scolaire très inadapté, mais l'ouvrage a eu un tel succès et fait tellement rire que c'est totalement passé inaperçu. Un seul l'avait compris, Jean Cocteau", se souvient-elle.

"Jean Cocteau lui avait écrit : « l'admirable, c'est ce programme que vous avez dénoncé et qui est toujours d'actualité », et il lui avait dit qu'il avait su discerner la poésie chez les enfants".

Parmi les perles de "La Foire aux cancres" : "L'Australie est située aux antilopes de la France", "Les trois grandes époques de l'humanité sont l'âge de la pierre, l'âge du bronze et l'âge de la retraite", "Principe d'Archimède : tout corps plongé dans un liquide en ressort mouillé".


Après "La Foire aux cancres", il produisit de nombreux recueils de "perles" et autre variantes dans le registre de l'humour : Foire aux assurances, aux antiquités, Vingt cancres après, Le rire c'est la santé, ainsi que "Meurtres sur carte postale", un policier, et "Phama, prix Goncourt", un roman.

Parmi ses derniers ouvrages, "Pièges et malices du savoir-vivre" (1994), "Ou est donc ma femme" (1999) et "Vive le Lot". Il avait pratiquement achevé "Vive les centenaires".

Jean Charles, grand collectionneur de cartes postales, a habité plus de vingt ans à la Cancrerie à Oncy sur Ecole.


Jean Charles est décédé à Cahors le 21 juin 2003.

La rue du Roussay à Milly le Forêt


Cette rue qui passe devant le château du même nom est l’ancien grand chemin de Maisse à Milly.

A gauche de l’avenue existait une mare et au coin du parc, à la rue Pachau, se trouvait un pont dit « Pont de la Loquette » sous lequel passait le « ru du Roussay » qui longeait les murs du parc. Dans la partie aujourd’hui englobée dans le Roussay se dressait au sommet d’une éminence de terre la « Croix Boissy » qui fut démolie le 27 Pluviôse an II, à « l’exception de trois emmanchures qui soutiennent la colonne ». Il ne reste aujourd’hui qu’un piédestal sculpté sur les quatre faces, d’animaux symboliques, art barbare, du commencement du XIe siècle. C’est certainement le piédestal le plus ancien de la région. Les processions s’y arrêtaient ainsi que les enterrements lorsque le service se faisait à bras.

Le château du Roussay est une construction moderne édifiée sur l’emplacement d’un ancien château seigneurial dont le parc fut dessiné par Le Nôtre. Ce château lui-même avait été édifié sur les ruines d’une « villa » romaine. On a d’ailleurs trouvé de nombreuses monnaies et médailles romaines à cet endroit.



L’ancien château s’élevait en bordure de la rue. On entrait par une porte cochère dans une grande cour bordée de bâtiments très importants. Derrière se trouvait un grand parterre qui se terminait sur une pièce d’eau d’où partait une avenue de « 25 pieds de large » qui se continuait jusque dans les bois de Boutigny. Le parc était une petite merveille. Le Roussay était autrefois un fief noble, mouvant de la Baronnie de Milly. Les propriétaires s’appelaient « seigneurs du Roussay ».


Sources : Les Rues de Milly - Promenade historique et archéologique dans Milly-en-Gâtinais par Georges Lasserre (1930).