Actualités : Exposition : Les rues de Milly-la-Forêt ont une histoire en septembre 2023

vendredi 13 juin 2008

Espace Culturel Paul BEDU de Milly-la-Forêt

.
L'espace Culturel Paul BEDU, mériterait d’être mieux connu des Milliacois, il abrite une très belle collection permanente de peintures et de sculptures des XIXe et XXe siècles ainsi que des expositions temporaires d’art contemporain.

La collection permanente :

La collection Paul Bédu :

Il s’agit de dessins, d’objets d’art et de tableaux, de grands ou de petits maîtres. Ce sont souvent des formats réduits que l’on apprécie mieux dans l’atmosphère d’une demeure particulière ; c’est pourquoi la scénographie évoque le cadre de vie de Paul Bédu et recrée un appartement bourgeois du début du XXè siècle.
Si les peintures des XIXe et XXe siècles forment le cœur de la collection, on y trouve également des pièces telles que « La Vierge à l’enfant », statue gothique du XIVè siècle, ou encore des œuvres graphiques de qualité, de Marie Laurencin notamment.
Par ailleurs, le visiteur pourra découvrir la fameuse toile « BORONALI », peinte par Lolo, l’âne à la queue duquel on avait attaché un pinceau. Ce canular retentissant fut monté en 1910 par Roland Dorgelès pour se moquer des nouvelles écoles de peinture et des critiques d’art de l’époque.

Le legs Cocteau :

Karsten Butt, antiquaire allemand, offrit à la ville en 1999 des lithographies, dessins et céramiques de Jean Cocteau, citoyen d’honneur de Milly-la-Forêt.

Les expositions temporaires :

Ces expositions complètent l’offre culturelle faite aux visiteurs et accueillent des artistes contemporains, quel que soit leur support d’expression.
Les expositions en cours et à venir sont présentées sur le site Internet de la ville : http://www.milly-la-foret.fr/

L’HISTOIRE de l’espace culturel Paul Bédu :

L’idée d’un centre d’art Paul Bédu revient à son épouse, Gabrielle Bédu, qui prolongea l’œuvre de son mari en léguant en 1990 sa collection à Milly-la-Forêt.
Paul Bédu, est né à Paris en 1897, administrateur d’immeubles, il descend d’une famille estimée à Milly-la-Forêt. Amateur d’art accompli, il s’affirme comme connaisseur grâce à son intuition, son goût et son amour de l’art jusqu’à son décès en 1977.
Le paysage est un genre qu’il affectionne tout particulièrement, mais il collectionne aussi des nus, des vues urbaines, des portraits et natures mortes qu’il achète lors des salons d’art.
Madame Bédu a également permis d’exposer au mieux cette collection en subventionnant la transformation de l’ancienne école de garçons en une structure moderne et ouverte sur des jardins au cœur de la ville.
L’Espace Paul Bédu conjugue depuis son inauguration le 24 Juin 2000 la valorisation des œuvres de la collection permanente et l’épanouissement de l’expression contemporaine au travers d’expositions.
Le Conseil Municipal a décidé de poursuivre la gratuité de l’Espace Paul Bédu jusqu’à la fin de l’année 2009.

Espace Culturel Paul Bédu
8 bis, rue Farnault
Tel : 01 64 98 75 52 ou au 01 64 98 80 07

Horaires d’ouverture :
Du mercredi au dimanche de 14h à 17h
D’avril à octobre inclus : fermeture à 18h
Fermé le lundi et le mardi

.
Le "Boronali"

Joachim-Raphaël Boronali est un peintre, célèbre au début du XXe siècle, bien que n'ayant jamais peint qu'une seule toile...
Au salon des Indépendants de 1910 figure la toile Coucher de soleil sur l'Adriatique. Le catalogue en donne pour auteur « JR. Boronali, peintre né à Gênes », qui a accompagné son envoi d'un manifeste théorique, le Manifeste de l'excessivisme, dans lequel il écrit que « l'excès en tout est une force » et appelle à « ravager les musées absurdes » et à « piétiner les routines infâmes ».Les critiques d'art s'intéressent à ce tableau, qui fait l'objet de commentaires contrastés, jusqu'au jour où le journal Le Matin reçoit la visite de l'écrivain Roland Dorgelès qui révèle, constat d'huissier à l'appui, que l'auteur se nomme en fait « Lolo », et qu'il est l'âne du patron du Lapin Agile, célèbre cabaret de la butte Montmartre.
Boronali est l’anagramme d'Aliboron, le nom donné à l'âne par Jean de La Fontaine. Dorgelès, en compagnie de deux amis, André Warnod et Jules Depaquit, avait attaché un pinceau à la queue de l'animal qui devint ainsi la vedette du Salon, une fois que la supercherie eût été dévoilée. Et la toile se vendit 20 louis d'or, c'est-à-dire 400 francs, qui furent reversés par Dorgelès à l'orphelinat des Arts.

mardi 10 juin 2008

Henri IV à Milly-la-Forêt

.

En 1598, la seigneurie est en possession de François d’Averton. C’est à cette époque que HENRI IV, roi de France et de Navarre, vient à Milly. Il descend à l’ancienne hostellerie du « Lion d’Or », place du marché, en venant de Paris en diligence. HENRI IV chasse souvent dans les bois environnants : la forêt de Fontainebleau, la forêt de Milly et celle de Malesherbes. Il séjourne à Fontainebleau avec Gabrielle d’Estrée, sa favorite, et rend souvent visite à Henriette d’Entragues au château de Malesherbes après la mort de Gabrielle.
Un jour de 1603, le bon roi HENRI IV descend à Milly en venant de Paris en diligence. Il rencontre un Milliacois attardé dans une auberge, près de la Halle. HENRI IV est habillé en simple voyageur. Il converse avec le Milliacois avec bonne humeur et lui demande après un court entretien ce qu’il pense et ce que pensent les gens du roi de France. Le Milliacois, tout calmement et sans chercher à éviter de donner son opinion, lui répond que le roi aime trop ses aventures galantes. HENRI IV, sans se vexer, lui pose aussitôt une petite devinette que voici :
« Quelle différence y a-t-il entre un gaillard et un paillard ? »

Et le Milliacois lui donne cette réponse pleine de bon sens et d’esprit :
« Sire, il n’y a que la table qui les sépare ! »

Il semble que le Milliacois ait reconnu le roi et ait voulu prouver qu’à Milly il y a des gens qui, le moment venu, savent donner la bonne réponse.


Le véritable Hôtel du Lion d'Or, 20 place du Marché, où descendait Henri IV lorsqu'il se rendait à Malesherbes pour y retrouver sa maîtresse Henriette d'Entragues. Il fut démoli en 1907.