Actualités : Exposition : Les rues de Milly-la-Forêt ont une histoire en septembre 2023

lundi 6 avril 2015

Hôtel de Ville de Milly : Plaques commémoratives


Le monument aux morts a été érigé place Galliéni, à Milly, en souvenir de ceux qui ne sont pas revenus de la Grande Guerre qui devait être la « Der des Der ». On y a rajouté ceux du deuxième conflit mondial (un petit nombre, mais grand comparé à la durée et la dureté des combats) et celui mort en Algérie dans une guerre qui ne disait pas encore son nom.

Des enfants de Milly « Morts pour la Patrie», il y en eu avant et, pour  les commémorer, deux plaques émaillées furent apposées par le « Souvenir Français »  sur la façade de la Mairie.


Délibération du conseil municipal du 4 mai 1897

Hôtel de Ville vers 1896, avant la pose des plaques commémoratives

Ces plaques commémoratives furent inaugurées le 1er août 1897.

Hôtel de Ville après la pose des plaques



Mais où sont-ils morts, et pourquoi ? (recherche Wikipédia)


CHATEAU Simon   
Volontaire      23° 1/2 Brigade      Coblentz   An 3

Coblence fut un point de chute pour nombre de nobles contraints de quitter le royaume de France lors de la Révolution de 1789. Les émigrants arrivèrent dans la ville avec à leur tête les comtes d'Artois et de Provence, frères de Louis XVI. De là, ils organisèrent une contre-révolution en sollicitant l'aide armée des royaumes voisins. Une guerre s'ensuivit, menant les troupes de la jeune République française sur la rive gauche du Rhin en 1794.

o-o-o-o

CHARON Etienne    
1er Bataillon Grenadier       Port-Briare    An 3

Au printemps 1796, le Sancerrois fut le site d'une rébellion contre-révolutionnaire et royaliste (ou Chouannerie) menée par l'officier d'artillerie, Phélippeaux. Les Vendéens, qui cherchaient à étendre leur action au centre de la France, profitant du mécontentement que la levée en masse avait causé dans les populations, se jetèrent dans le Sancerrois. Plusieurs communes sancerroises prennent alors les armes au nom du roi. Conduit par Phélippeaux, des insurgés royalistes s’emparèrent facilement de la ville même de Sancerre, qui se rendit sans résistance le 2 avril 1796 (13 germinal An IV). Mais le général Désenfans et le général Simon Canuel, qui commandait Bourges et le 6e demi-brigade d’infanterie de ligne, reprirent cette ville qui se rendit à la première sommation, le 9 avril 1796 (20 germinal An IV).

o-o-o-o

BLAISE Jean              
Grenadier      13° 1/2 Brigade      St Jean D'Acre  An 7

DARBONNE Louis     
Sergent         17° 1/2 Brigade       Tréffia  An 7

Le Directoire, soucieux d'éloigner l'intriguant général Bonaparte, envoya ce dernier contrer les Anglais et leur allié Turc en Egypte

Le siège de Saint-Jean-d'Acre est un épisode de cette campagne qui commence le 20 mars 1799 et se termine le 21 mai 1799 sur un retrait des troupes françaises.

Tréffia n'a pu être localisé. Le sergent Darbonne étant mort la même année que le grenadier Blaise, il est permis de supposer que ce fut aussi pendant la campagne d'Egypte.

o-o-o-o

DUPRE Louis                      
9° d'Infanterie                         légère     An 14

Il est  difficile de situer où est mort ce soldat car son régiment s'est battu, pendant cette période, en Egypte et en Italie.

o-o-o-o

MORIN François                 
7° Régiment de Cuirassiers               Pavie              1806

BERTHELEAU Louis         
6° Régiment d'Infanterie                    Castelonne     1806

LEPICIER Jacques             
6° Régiment d'Infanterie                    Naples            1806

COUSSON Alexandre        
1er régiment de Ligne                        Italie                1807

GODART Jacques              
6° Régiment de Grenadiers               Danzin            1807

La campagne de Calabre de 1806-1807,

Au début de l’année 1806, Napoléon charge le maréchal Masséna de conquérir le royaume de Naples afin de placer son frère Joseph sur le trône napolitain. Malgré la facilité avec laquelle s’effectue la conquête, les Français se trouvent rapidement confrontés à de sérieuses difficultés. Soumis aux attaques des forces britanniques basées en Sicile, ils doivent également faire face à une féroce guérilla dans les provinces les plus méridionales du royaume. Soutenus par les Anglo-Siciliens, les insurgés calabrais parviennent à mettre en échec les troupes du général Reynier et obligent Masséna à intervenir personnellement. La Calabre devient alors un véritable laboratoire des méthodes de lutte anti-insurrectionnelle : les colonnes mobiles françaises se livrent à un incessant quadrillage du terrain, utilisent des unités spécialement formées à la contre-guérilla, lèvent des auxiliaires parmi la population calabraise. Grâce à l’emploi de ces méthodes, la région est progressivement pacifiée, mais la campagne se révèle fort coûteuse et préfigure les difficultés que les Français rencontreront peu après en Espagne.

o-o-o-o

CAUSSARD Charles          
28° Régiment d'Infanterie                  Sarragosse     1809

TREMBLAY Jean                
4° Régiment d'Infanterie Légère       Talavera          1809

CHARLOT Pierre                
4° Régiment d'Infanterie Légère       Salamanca     1810

LARCHEVEQUE Etienne   
86° de Ligne                                       Briviesca         1812

PASQUET Charles             
57° Régiment de Ligne                      Fessing           1809

La guerre d'indépendance espagnole est une guerre qui opposa la France et l'Espagne à partir de 1808.

La guerre commence lorsque Madrid se souleva contre l’armée française stationnée dans la capitale espagnole. L’insurrection se généralise à tout le pays après que Napoléon obtient l’abdication du roi d’Espagne au profit du frère de l’empereur, Joseph. L’armée française se heurta à une guérilla, puis à l’armée britannique, venue aider le Portugal. Débordés, les soldats de l’empereur durent refluer en deçà des Pyrénées en 1813.

Pour y aller, l'armée française passa par Milly et y resta au moins une nuit. On peut supposer que c'est à ce moment que des jeunes du pays s'engagèrent. Continuant sa route, elle endommagea gravement le pont du ruisseau (voir l'article La traversée d'Oncy )

o-o-o-o

DARRAS Antoine               
6° Régiment de Ligne                        Corfou            1809

Des bataillons italiens, albanais et français  furent stationnés à Corfou, prêts à être embarqués pour l'Italie y combattre les Autrichiens. Ce qui arrivera.

o-o-o-o

MALTON Louis                   
19° d'Infanterie Légère                   1814

La campagne de France est la fin de la guerre liée à la Sixième Coalition, qui se déroule de janvier à avril 1814 et pendant laquelle Napoléon 1er tente d'éviter ou d'arrêter l'invasion de la France et de conserver son trône. Malgré plusieurs victoires et après l'entrée des troupes prussiennes et russes dans Paris, l'empereur abdique le 6 avril 1814 et part en exil à l'île d'Elbe.

o-o-o-o

NORMAND François                      
8° régiment de Ligne                       Au Pirée                     1854

BERGERIS Louis                
5° Bataillon de Chasseurs à pied       Constantinople           1855

DENNECE Narcisse           
74° Régiment de Ligne                      Sébastopol                 1855

BOURDELOT François      
21° Régiment de Ligne                      Sébastopol                 1855

PRIVE Louis                        
46° Régiment de Ligne                      Constantinople           1855

GAUTHIER Louis               
1er Régiment de la Garde Impériale Sébastopol                 1855

GODEFROIT                                   
74° Régiment de Ligne                      Sébastopol                 1855

PINASSON Pierre               
(Sapeur Pompier du Régiment de Paris)       Constantinople   1856

BASSIN Jacques                
4° Régiment de Ligne                  Kamiesch                   1856

La guerre de Crimée opposa de 1853 à 1856 la Russie à une coalition formée de l'Empire ottoman, de la France, du Royaume-Uni et du royaume de Sardaigne. Provoqué par l'expansionnisme russe et la crainte d'un effondrement de l'Empire ottoman, le conflit se déroula essentiellement en Crimée autour de la base navale de Sébastopol. Il s'acheva par la défaite de la Russie formalisée par le traité de Paris.

Cette guerre fit environ 95 000 morts dont 70 000 par maladie. C'est la causes des décès au Pirée, à Constantinople où à Kamiesch*. On mourrait aussi de maladie à Sébastopol !

*La baie de Kamiesch (« baie des roseaux ») est une baie formée par la mer Noire près de Sébastopol, sur la côte de Crimée. Lors du siège de Sébastopol en 1854 pendant la guerre de Crimée, les troupes françaises s'y établirent et y créèrent un port fortifié.

o-o-o-o

COURCELLE Jean        
1er régiment de Zouaves    Mexique  1865

L’intervention française au Mexique  est une expédition militaire française qui eut lieu de 1861 à 1867 et avait pour objectif de mettre en place dans ce pays un régime favorable aux intérêts français.

À l'origine de cette initiative se trouvent des conservateurs mexicains en Europe qui souhaitaient installer au Mexique un souverain européen catholique et conservateur pour contrebalancer le pouvoir des jeunes États-Unis protestants.  Napoléon III, sous les conseils du duc de Morny, chercha et trouva, après avoir essuyé le refus d'autres princes, l'archiduc Maximilien de Habsbourg qui venait de refuser d'être roi de Grèce. Maximilien hésita, mais, encouragé par sa femme Charlotte, fille du roi des Belges Léopold Ier, il finit par accepter de devenir empereur du Mexique.

Les mexicains se révoltèrent. L'armée française perdit 17 % de ses effectifs.

Après que les derniers français eurent réembarqués, Maximilien fut fait prisonnier et fusillé.

o-o-o-o

NAUDIN Aimable       
14° régiment de Ligne         Gravelotte       1870

GAURAT François     
71° Régiment de Ligne       Dijon               1870

La guerre de 70

Echaudé par son aventure mexicaine, Napoléon III n'avait pas très envie de répondre à une provocation prussienne. Poussé par de nombreux groupes belliqueux, il finit par lui déclarer la guerre. Comme l'armée française n'y était pas préparée, ce fut un désastre où la France « perdit » l'Alsace et la Lorraine et dû payer un lourd dédommagement.

A Milly, les prussiens brûlèrent le bois du Chenet et condamnèrent la municipalité à une amende de 20.000 francs (environ 200 0000 € ?) contre la libération d'otages. Les réquisitions et les dégradations en coûtèrent autant. Une étude très complète sur cette période est en préparation.

o-o-o-o

HAURY Amédé       
3° Régiment de Marine    Nouvelle Calédonie    1879

Depuis 1853, les Mélanésien de Nouvelle-Calédonie ne sont plus propriétaires de leurs terres et ils sont chassés de chez eux par les colons qui s'installent. Cela  conduit à un soulèvement de la population locale contre les européens. Il sera durement réprimé par les soldats venus d'Indochine. On estime que 5 % de la population autochtone périra. Une saignée dans les forces vives du pays.

o-o-o-o

MONTALANT Théodule    
2° Régiment d'Infanterie de Marine              Tonkin             1883

LEMOINE Etienne               
1er Régiment d'Infanterie de Marine            Tonkin              1885

FUZIER Charles                  
11° Bataillon de Chasseurs à Pieds              Hué                 1885

À la naissance de la Troisième république, la France possède déjà en Indochine, par le traité de 1862 avec l’empereur Tu Duc, trois provinces du sud de l'actuel Viêt Nam qui forment la Cochinchine française, et bénéficie également de l’ouverture de trois ports d’Annam au commerce français. Les aspirations de la République dans la région sont poussées par les marchands qui cherchent des débouchés en Extrême-Orient, et de ceux qui rêvent de concurrencer l'Empire britannique, présent aux Indes, grâce au Mékong qui ouvrirait le Laos, la Birmanie, la Chine au commerce français.

L'expédition du Tonkin est une suite d'opérations militaires  qui donne lieu à la guerre franco-chinoise. Elle provoque en mars 1885 la chute du cabinet de Jules Ferry, attaqué par la droite monarchiste et l'extrême-gauche radicale, Clemenceau en tête.

o-o-o-o

FLAMANT Ernest    
Brigadier de gendarmerie Coloniale        Martinique  1896

Aucun événement guerrier ne semble s'être passé à cette époque en cet endroit.


Maurice GELBARD