7 juillet 1944 :
Dans les journaux régionaux
- Der Militärbefehlshaber in Frankreich -
AVERTISSEMENT
Cette coupure de presse provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes de 1940 à 1944.
AVIS
Les dispositions suivantes sont de
nouveau rappelées à la population : « Il est interdit de
dissimuler aux recherches, d’héberger ou d’aider de toute autre
façon des personnes appartenant à une force armée ennemie
(notamment des membres d’équipages d’avions ou des parachutistes
ennemis) ou des agents ennemis. Il est également interdit de
s’approprier, de transmettre, de détruire ou même de toucher des
avions atterris ou tombés, des parties d’avions gisant au sol, du
matériel provenant d'avions ou
quelque objet que ce soit jeté par des aviateurs. De plus, une telle
découverte devra être déclarée sans délai au service le plus
proche de l'armée ou de la police allemande, ou au service
administratif ou poste de police français le plus proche.
Quiconque aura contrevenu aux
prescriptions ci-dessus s'exposera à être traduit devant un
tribunal de guerre allemand et puni des peines les plus sévères et
même, le cas échéant, de la peine de mort... »
DER MILITAERBEFELSHABER IN
FRANKREICH
Interdiction de dissimuler des personnes d'une force armée ennemie.
Le Militärbefehlshaber in Frankreich (abrégé MbF), était le Commandement militaire des forces d'occupation allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale. Il était chargé du maintien de l'ordre en zone occupée et était installé à l'hôtel Majestic à Paris.
Dans les archives des vidéothèques
Drue Tartière, une américaine à Barbizon
Durant l'occupation allemande, la peur et l'oppression étaient omniprésentes. Les « Bekanntmachung », ces avis placardés menaçant de la peine de mort toute personne aidant des aviateurs ou des parachutistes alliés, semaient la terreur dans les esprits. Pourtant, au milieu de cette obscurité, des lumières de courage brillaient.
Parmi elles, se trouvait Drue Tartière, une femme américaine habitant Barbizon et dont l'héroïsme défiait les ordres oppressifs. Ignorant les risques mortels encourus, elle ouvrit sa porte et son cœur à ces hommes en détresse. Malgré les menaces des autorités occupantes, elle les recueillit, les abrita, leur offrant une lueur d'espoir au milieu des ténèbres.
C'est arrivé dans nos villages.
« The house near Paris »
Drue Tartière, une américaine habitant à Barbizon, aida des pilotes alliés abattus en les cachant dans sa maison jusqu’à la fin de la guerre.
Elle raconte cette période dans un livre (en anglais), The House Near Paris.
https://archive.org/details/housenearparisan012176mbp/page/n23/mode/2up
Voici un petit extrait de son livre, racontant la nuit du 4 au 5 juillet 1944 :
« Des vagues de bombardiers anglais nous survolaient, et les jolis rouleaux de papier argenté destinés à perturber le radar tombaient comme une pluie tourbillonnante. La nuit était claire et étoilée et je voyais les silhouettes des avions qui passaient entre moi et les étoiles, j'entendais les bombes tomber au loin et derrière la maison les artilleurs allemands bavardaient avec excitation. Soudain, j'ai vu un avion anglais prendre feu et zigzaguer jusqu'à terre. Il semblait tomber entre Barbizon et Melun. Les artilleurs allemands hurlèrent de joie. Quelques secondes plus tard, un autre avion anglais tombait au sud-est. Des morceaux d'objets enflammés se sont détachés de l'avion lors de sa plongée et sont tombés dans les arbres de la forêt. Cette horreur paraissait très proche, mais j'ai appris plus tard qu'elle était tombée à vingt kilomètres de là. Ce deuxième avion heurta le sol avec une terrible explosion et se transforma aussitôt en une lumière blanche, illuminant brillamment toute la campagne. Je ne voyais pas comment des garçons pourraient sortir vivants de ces avions, et mon cœur était malade d'anxiété... »

