Actualités : Exposition et parution du livre "Lantara, un peintre Oncéen"

dimanche 7 juillet 2024

7 juillet 1944 : Der Militärbefehlshaber in Frankreich

 

 7 juillet 1944 :

Dans les journaux régionaux

- Der Militärbefehlshaber in Frankreich -

AVERTISSEMENT
Cette coupure de presse provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes de 1940 à 1944.

L'Abeille de Fontainebleau (7 juillet 1944)

AVIS

Les dispositions suivantes sont de nouveau rappelées à la population : « Il est interdit de dissimuler aux recherches, d’héberger ou d’aider de toute autre façon des personnes appartenant à une force armée ennemie (notamment des membres d’équipages d’avions ou des parachutistes ennemis) ou des agents ennemis. Il est également interdit de s’approprier, de transmettre, de détruire ou même de toucher des avions atterris ou tombés, des parties d’avions gisant au sol, du matériel provenant d'avions ou quelque objet que ce soit jeté par des aviateurs. De plus, une telle découverte devra être déclarée sans délai au service le plus proche de l'armée ou de la police allemande, ou au service administratif ou poste de police français le plus proche. 
Quiconque aura contrevenu aux prescriptions ci-dessus s'exposera à être traduit devant un tribunal de guerre allemand et puni des peines les plus sévères et même, le cas échéant, de la peine de mort... 
»
DER MILITAERBEFELSHABER IN FRANKREICH


Avis bilingue du Militärbefehlshaber in Frankreich - Bekanntmachung
Interdiction de dissimuler des personnes d'une force armée ennemie.

Le Militärbefehlshaber in Frankreich (abrégé MbF), était le Commandement militaire des forces d'occupation allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale. Il était chargé du maintien de l'ordre en zone occupée et était installé à l'hôtel Majestic à Paris. 



Dans les archives des vidéothèques

Drue Tartière, une américaine à Barbizon

Durant l'occupation allemande, la peur et l'oppression étaient omniprésentes. Les « Bekanntmachung », ces avis placardés menaçant de la peine de mort toute personne aidant des aviateurs ou des parachutistes alliés, semaient la terreur dans les esprits. Pourtant, au milieu de cette obscurité, des lumières de courage brillaient.

Parmi elles, se trouvait Drue Tartière, une femme américaine habitant Barbizon et dont l'héroïsme défiait les ordres oppressifs. Ignorant les risques mortels encourus, elle ouvrit sa porte et son cœur à ces hommes en détresse. Malgré les menaces des autorités occupantes, elle les recueillit, les abrita, leur offrant une lueur d'espoir au milieu des ténèbres.


C'est arrivé dans nos villages.

« The house near Paris »

Drue Tartière, une américaine habitant à Barbizon, aida des pilotes alliés abattus en les cachant dans sa maison jusqu’à la fin de la guerre.
Elle raconte cette période dans un livre (en anglais), The House Near Paris.
https://archive.org/details/housenearparisan012176mbp/page/n23/mode/2up


Voici un petit extrait de son livre, racontant la nuit du 4 au 5 juillet 1944 :
« Des vagues de bombardiers anglais nous survolaient, et les jolis rouleaux de papier argenté destinés à perturber le radar tombaient comme une pluie tourbillonnante. La nuit était claire et étoilée et je voyais les silhouettes des avions qui passaient entre moi et les étoiles, j'entendais les bombes tomber au loin et derrière la maison les artilleurs allemands bavardaient avec excitation. Soudain, j'ai vu un avion anglais prendre feu et zigzaguer jusqu'à terre. Il semblait tomber entre Barbizon et Melun. Les artilleurs allemands hurlèrent de joie. Quelques secondes plus tard, un autre avion anglais tombait au sud-est. Des morceaux d'objets enflammés se sont détachés de l'avion lors de sa plongée et sont tombés dans les arbres de la forêt. Cette horreur paraissait très proche, mais j'ai appris plus tard qu'elle était tombée à vingt kilomètres de là. Ce deuxième avion heurta le sol avec une terrible explosion et se transforma aussitôt en une lumière blanche, illuminant brillamment toute la campagne. Je ne voyais pas comment des garçons pourraient sortir vivants de ces avions, et mon cœur était malade d'anxiété... » 

Et pour en savoir encore plus, sur le crash du KB718 : 
et sur le crash du KB723 :