L’expression « monument aux morts » s’applique
aux édifices érigés par les collectivités territoriales, le plus souvent les
communes, pour honorer la mémoire de leurs concitoyens « Morts pour la France »,
sauf dans les départements d’Alsace et de Moselle où, pour des motifs
historiques, cette notion est remplacée pour la guerre de 1914-1918 par celle
de « morts à la guerre ». S’appuyant sur l’esprit de la loi du 25
octobre 1919, un usage s’est imposé, depuis la Première Guerre mondiale, comme
référence pour les décisions municipales en la matière : l’inscription d’un nom
se justifie pleinement lorsque le défunt, décédé au cours d’une guerre ou d’opérations
assimilées à des campagnes de guerre, est titulaire de la mention « Mort
pour la France », et est né ou domicilié légalement en dernier lieu dans
la commune considérée. La plupart de ces monuments ont été érigés entre 1920 et
1921.
Le lieu d’implantation du monument aux morts ne faisant pas l’unanimité, le conseil municipal a décidé lors de la séance du 19 septembre 1919 de procéder à un référendum. Deux emplacements seront proposés aux souscripteurs : la place de Lyon (place Gallieni) ou la place Grammont.
Après beaucoup de remue-ménage,
sur son emplacement dans la commune, non sur le bien-fondé de cet hommage à tous
les enfants de Milly morts pour la Patrie dans cette horrible guerre, notre
monument est inauguré le 9 octobre 1921. Étaient présents le sénateur Hugues Le
Roux, le député Georges Bonnefous, le maire de Milly M. Aubry, le conseil
municipal, les sapeurs-pompiers sous le commandement du lieutenant Chagot, avec
drapeau et clique, la 1160e section
des vétérans, les mutilés de guerre et un grand nombre de Milliacois
Le soldat de Pourquet intitulé « Résistance » connut l’un des plus gros succès de la statuaire commémorative de série : on en dénombre plusieurs centaines d’exemplaires répartis dans toute la France. La version en calcaire taillé dans les ateliers de l’artiste n’est pas la plus fréquente, distancée de très loin par l’édition en fonte de fer bronzée de la fonderie du Val-d’Osne (n° 854 au catalogue). Quelques rares exemplaires en bronze existent également. Le modèle en plâtre de cette composition fut présenté à Paris, en 1921, au salon de la société des artistes français (n° 3875 au catalogue).
Le monument comprend les noms des
enfants de Milly morts pour la Patrie : 103 pour la guerre de 14-18, auxquels
s’ajouteront plus tard : 12 pour la guerre de 39-45 et d’Indochine et 3
déportés dans les camps nazis. Une plaque sera ajoutée en bas du monument pour
les morts après la guerre de 14-18.
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