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Va du boulevard de l’Ouest (aujourd'hui Bd Félix Eboué) au Cimetière du même nom. Entre le boulevard et la Bonde s’appelait anciennement rue de Galles, en souvenir du Prince de Galles dont les troupes pillèrent Milly à plusieurs reprises, au XIVe siècle. L’autre partie se nommait rue d’Orge ; puis, sous la Révolution, la rue Saint-Pierre s’appela Faubourg de la Montagne.
A droite de la rue Saint-Pierre se trouve le « Clos Saint-Pierre » qui dépendait du château de Milly. A la fin du XVIIIe siècle, cet enclos s’appelait « la Faisanderie » et le duc de Grammont y fit construire des petites maisons pour son veneur et pour ses piqueurs.
C’est l’anciennne propriété dite du « Chenil ». On élevait là les chiens pour les chasses royales au XVe siècle. Les comptes de la maison du Roi, à cette époque, en font mention.
A l’est du clos Saint-Pierre à l’angle de la route de Maisse et de la rue de l’Eglise, existait une mare à l’endroit aujourd’hui planté d’arbres. C’était un des endroits où on brûlait le chanvre.
Face à l’avenue du Roussay et à l’angle du chemin des Fermes est le lieu-dit : « La Porte au Roy » et la « Dollière » entre ladite route et la ruelle des Morts.
A la rue de Châtillon s’élevait anciennement une croix nommée « Croix-Hareng ».
La porte Saint-Pierre, ou du Pont de la Corne, qui commandait la route d’Etampes à Fontainebleau, s’élevait à côté de l’auberge de la Corne près de la Bonde.
Lavoir de Bonde, devant le Château |
Milly s’élevait anciennement dans la plaine Saint-Pierre. Il s’étendait depuis le Puits-Pâtre, vers le côté de Maisse et jusqu’à Châtillon. Il fut brûlé et pillé par les anglais en 1356, 1358, 1371, 1422, et détruit entièrement en 1432. C’est alors que les habitants reconstruisirent leurs habitations autour du quartier Juif où se trouve la ville actuelle.
De 1830 à 1840, on fit de gros travaux pour mettre toute la plaine Saint-Pierre en état de culture. Toutes les substructions furent arrachées. On en rencontre encore à faible profondeur en quelques endroits.
En face du cimetière se trouve une petite ruelle qui s’appelait autrefois « ruelles de Saint-Pierre ». On y voit encore l’emplacement de ce puits.
Qartier du Puits-Patre, carrefour de la rue Saint-Pierre et de la rue Pachau. |
Le cimetière venait jusqu’aux maisons qui lui font face. En 1864, on ne pouvait plus enterrer dans la partie aujourd’hui plantée d’arbres. Le sol n’était qu’un amas d’ossements d’où s’élevaient des exhalaisons dangereuses. Il était alors impossible d’ouvrir une fosse tant les ossements étaient nombreux. C’est alors que l’agrandissement du cimetière fut décidé. En procédant aux travaux, les ouvriers mirent à jour de magnifiques sépultures mérovingiennes dont les sarcophages sont conservés dans le cimetière et les armes et bijoux à l’Hôtel-de-Ville. Depuis, de nombreux sarcophages, de différentes époques, ont été trouvés à une profondeur de 3,50 m environ. Au-dessus, à un mètre du sol on retrouve le pavage d’une place ou d’une rue.
On voit dans le cimetière la tombe du général de Bellavène, organisateur des Ecoles de Saint-Cyr et de Fontainebleau, décédé à Milly en 1826, au château du Roussay ; la sépulture du célèbre graveur Lalauze ; une chapelle élevée en 1845, pour recueillir les restes de 13 seigneurs de Milly dont les ossements avaient été jetés pêle-mêle dans les caveaux de l’église, à la Révolution. Les derniers marquis du Lau furent également inhumés sous la chapelle.
Au milieu du cimetière se trouvait l’église Saint-Pierre qui fut sans nul doute le premier temple chrétien édifié à Milly. A l’époque mérovingienne, l’église devait avoir une certaine importance en raison de l’étendue de Milly et de la proximité de la Cour au château royal de Maison-Forest (Saint-Georges). On enterrait à Milly les puissants Comtes du Gâtinais, ainsi que le prouve un fait de chevalerie qui se déroula à Milly en 877 devant la Cour et qui valut à Ingelger le Comté d’Anjou.
Carrefour de la rue Saint-Pierre et de la rue de Chatillon. |
Sources : Les Rues de Milly - Promenade historique et archéologique dans Milly-en-Gâtinais par Georges Lasserre (1930).
2 commentaires:
Un article très interèssant, l'historique est surprenant et instructif. Les photographies jointes donnent encore plus d'interêt et de qualité à ce travail bien documenté.
Cordialement.
Ch. Denis
belles cartes!
bel article
voici ce que j'ai trouvé sur wikipédia sur ingerer mais en sait onplus sur ce qui s'est passé en 877 exactement?
bien à vous vkg
Ingelger[1] est un vicomte possessionné autour d'Orléans et d'Angers à la fin du IXe siècle.
Son nom est connu par une charte de 929 qui le mentionne comme père de Foulque Ier le Roux, comte d'Anjou. Les documents contemporains ne révèlent rien de plus, et les informations que l'on dispose sur ce vicomte viennent de la Gesta Consulum Andegavorum, une histoire des comtes d'Anjou datant du XIIe siècle, soit trois siècles plus tard.
Ce texte, la Chronique des exploits des Comtes d'Anjou, a été écrit de 1100 à 1140 par un moine angevin, à la demande de Foulques le Réchin.
Il serait fils d'un Tertulle (ou d'un Torquatus) et d'une Pétronille qui serait apparentée à Hugues l'Abbé, et semble avoir été un proche de Robert le Fort. Après la mort de ce dernier, tué au cours d'une bataille contre les vikings, Hugues l'Abbé lui aurait confié des domaines autour d'Orléans. Ensuite, le roi Louis II le Bègue l'aurait chargé de la défense de Tours en le faisant préfet militaire de cette ville, puis lui donna une partie de l'Anjou.
Il aurait épousé Aelendis, fille d'un comte Foulque et nièce, par sa mère, de Regino, évêque d'Angers, et d'Adalard, évêque de Tours. De ce mariage est né :
* Foulque Ier le Roux († 942), premier comte d'Anjou.
Son fils est simple témoin dans un acte de 886 et qualifié de vicomte dans un autre acte de 898. On suppose donc qu'Ingelger est mort entre ces deux dates. Ses descendants sont nommés les Ingelgeriens
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