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mardi 30 juillet 2024

30 juillet 1944 : Les terres de Normandie brûlent

 

 30 juillet 1944 :

Dans le journal « Le Matin »

- Le départ vers les terres qui brûlent -

AVERTISSEMENT
Cette coupure de presse provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes de 1940 à 1944.


Sur le front avec les assistantes sociales du C.O.S.I. vers les terres qui brûlent Sans souci des dangers qui les guettent, des jeunes femmes s'en vont bravement au secours de nos compatriotes normands sinistrés.
Le sang français coule sur la terre normande. Chaque jour, des milliers et des milliers de malheureux, chassés de leur foyer, brutalement arrachés à leur lopin de terre, fuient la mort, sous l'effroyable fracas des bombes et l'angoissant claquement des mitrailleuses.
Par les routes et les chemins, démunis de tout, sans vivres, sans argent, à peine vêtus, marchant sans trêve, ils vont, loques humaines que le soleil accable, que la pluie glace, de villes en villages ruinés, espérant la nuit pour reposer enfin leur corps fourbu et pleurer en silence entre les murs d'une grange ou bien au creux d'un fossé.
C'est pour leur apporter l'aide et la protection dont ils ont tant besoin, c'est pour leur prouver une fois de plus que la France entière ne les oublie pas dans leur si profonde détresse que de braves enfants de chez nous, la fleur de notre jeunesse, des jeunes filles au grand cœur, ont sans penser aux multiples dangers qui les guettent spontanément offerts au Comité Ouvrier de Secours Immédiat, leur courage souriant, leur dévouement total, leur touchant esprit de sacrifice.
Six heures du matin, au siège social du C.O.S.I., 213, rue Lafayette. On attend les camions qui, de Paris, vont conduire notre petite troupe sur les arrières du front de Normandie.
Assistantes sociales, jeunes filles appartenant aux différents groupements de jeunesse, toutes volontaires, elles sont là, au nombre de quatre-vingt-dix chargeant en toute hâte leur modeste bagage, s'amusant de tout et de rien, fières et heureuses de partir pour la grande aventure.
M. Mesnard. président du C.O.S.I. et M. Banette, secrétaire général, prodiguent à cette bruyante et charmante compagnie leurs plus pressantes recommandations. La route sera dure, dangereuse même. Aucune imprudence à commettre. Deux guetteurs par voiture assureront la surveillance constante du ciel. Au coup de sifflet, à terre et s'abriter du mieux possible...

Retrouvez les 62 photographies d'André Zucca (en terre normande avec les équipes du C.O.S.I.) en  cliquant sur le lien suivant :
https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0001660259

Les C.O.S.I (Comités Ouvrier de Secours Immédiat) ont été créés en 1942. Ils sont mis en place à la suite des bombardements ayant touché les usines de Boulogne Billancourt. Les C.O.S.I. veulent apporter une aide financière aux ouvriers sinistrés, mais aussi assurer le déblaiement des décombres. Les sommes généreusement redistribuées aux familles de sinistrés ont pour une bonne part été prises sur les biens spoliés des juifs. Les C.O.S.I. ont ainsi été financés à leur création par 100 millions de francs prélevés sur une « amende » imposée aux juifs au prétexte d’un attentat de la résistance. Les C.O.S.I. vont devenir des instruments de propagande au service de Vichy dans les milieux ouvriers et vont participer à la diffusion de l’anglophobie dans la population française. En 1945, les biens des C.O.S.I. seront transférés au Secours National.

Pour en savoir plus sur les C.O.S.I., cliquez sur le lien suivant :
https://www.cairn.info/revue-vingt-et-vingt-et-un-revue-d-histoire-2019-2-page-75.htm?ref=doi



Dans les archives des vidéothèques

Le début de la fin


30 - 31 juillet 1944, la 11e DB britannique fait une percée dans le bocage virois. Ses chars s'engouffrent dans une faille trouvée dans la ligne de défense allemande et atteignent Bény-Bocage, en bordure de la nationale Caen - Rennes. Ils coupent ainsi aux Allemands, toute possibilité de renfort venant de la Bretagne.





C'est arrivé dans nos villages.

Le début de la fin


Face à la débâcle annoncée, les Allemands se hâtent de faire partir les derniers convois de juifs vers l'Allemagne. Le convoi n° 77 du 31 juillet 1944, ou « convoi 77 », est le dernier grand convoi de déportation de Juifs parti du camp d'internement de Drancy pour la gare de Bobigny à destination du centre de mise à mort d'Auschwitz-Birkenau.
Pendant ce temps là, quelque part dans un petit village de l'Essonne, à Moigny-sur-École, un enfant juif, caché par une « Juste », attend patiemment l'arrivée des Américains et sa libération. 

Retrouvez l'histoire d'Edouard Mendelson sur le site :
http://www.ajpn.org/personne-Edouard-Mendelsohn-10698.html


et dans notre prochain ouvrage.

 LA LIBÉRATION DE MILLY-LA-FORÊT
ET DE SA RÉGION
1939-1945



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