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samedi 14 février 2009

Fête de l’Union Française, le 3 juillet 1949 à Milly

Jouissant d’un temps splendide, la fête de l’Union Française a eu un succès considérable, tant par le nombre de visiteurs, que par leur qualité. De plus, au point de vue des relations amicales avec les Français de couleur, cette manifestation organisée par un petit canton de Seine et Oise, est appelée à voir un grand retentissement.

Le matin, un joyeux carillon réveillait la population à 9 h 15, l’abbé Letallier, curé doyen, célébrait une grande messe, au cours de laquelle après avoir excusé l’abbé Bonganda, député de l’Oubanguichari, retardé en cours de route, prononça un beau sermon à l’issue de la messe. L’abbé Boganda enfin arriva et prononça une vibrante allocution. De nombreuses personnalités assistaient à cette cérémonie religieuse.

A partir de 10 h 30, les personnalités commençaient à arriver à l’Hôtel de Ville et étaient reçus par M. Poiget, maire – conseiller général entouré de son conseil municipal, les honneurs étaient rendus par les gendarmes sous les ordres du capitaine Rouxel et par les sapeurs-pompiers. Un long cortège se formait pour se rendre au monument par les boulevards et était composé des enfants des écoles, de société de gymnastique, de jeunes filles habillées en costume indigène, les Ames Vaillantes, la Fanfare et la Clique, les Sociétés locales, les personnalités, le conseil municipal, la population, etc…
Après la minute de silence, une gerbe était déposée au nom de la municipalité et la Marseillaise éclatait. Le cortège se reformait, pour se rendre un peu plus loin où une tribune était dressée et de laquelle des discours allaient être prononcées pour l’inauguration des boulevards Joffre, Foch, Liautey, Eboué et de la place de la République. Tour à tour prirent la parole M. Poiget, Maire, M. Boisdon, Président de l’Assemblée de l’Union Française et M.Senghor, député du Sénégal. Les enfants des écoles, sous la direction de M.Serré, directeur d’école, chantèrent « Les trois petits soldats », dont les paroles sont de M.Joze Faure, lequel tint à les soutenir de la voix, ils furent chaleureusement applaudis. Les plaques Joffre et Foch furent découvertes et par la rue Mortera, place du Marché, avenue de Ganay, le long cortège se rendit boulevards Liautey et Félix Eboué pour dévoiler les plaques, et par la rue Langlois, le cortège revint à la Mairie

Un vin d’honneur était ensuite servi aux invités pendant que les personnalités signaient le Livre d’honneur.

A 13 heures, sous les Halles, un grand banquet de 169 couverts, avec mets coloniaux, était ensuite servi.

Le moment du dessert fut aussi celui des discours et tour à tour :

M. Poiget, maire de Milly, prit la parole, suivi du Colonel Furnari, président de l’Algérienne ; M. Joyet Faure, Président adjoint du Cercle France Union Française ; M. Ben Chénouf, député de Constantine ; M. Valentino, député de la Guadeloupe ; M. Francesco Praridi, président de l’Association des Amis de la France en Italie ; M. Marty, président du conseil général de Seine et Oise ; M. Gaston Monnerville, président du Conseil de la République.

Le cortège se reforma derrière la musique pour se rendre au théâtre de verdure, installé place Grammont, où un nombreux public put applaudir un très beau spectacle colonial.

La fête Saint Pierre qui avait débuté la veille par une très belle retraite aux flambeaux se continua le dimanche soir par une fête foraine, où chacun se rendit par le boulevard Lyautey, brillamment illuminé et vint dire un amical bonjour à Saint Pierre.


Le lundi, la ville se réveilla très tard, et ce n’est que vers 16 heures que l’atmosphère reprit au moment des jeux organisés par la municipalité pour les enfants. Les amateurs de danse et de sensations fortes continuèrent la fête lundi soir, jusqu’à une heure assez avancée au bal Duché et sur les autos skotter.


Abeille d’Etampes du 7 Juillet 1949

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