Roger Chomeaux, dit "Chomo", est né le 28 janvier 1907 à Berlaimont (59), dans une famille très modeste.
Initié au spiritisme par sa tante et depuis toujours passionné de dessin, de poésie et de modelage, il obtient sans grande conviction son Certificat d'Études et se fait inscrire à l'École des Beaux-arts de Valenciennes (Académie de Sculpture), puis aux Beaux-arts de Paris où il gagne plusieurs prix. Marié et bientôt père de famille, il travaille comme décorateur de tapis quand survient la guerre. Bien que ajourné et père de trois enfants, il fut déclaré réserviste, puis mobilisé. Il a été fait prisonnier à Boulogne, puis déporté en Pologne, il simulera la surdité pour obtenir un rapatriement sanitaire.
Initié au spiritisme par sa tante et depuis toujours passionné de dessin, de poésie et de modelage, il obtient sans grande conviction son Certificat d'Études et se fait inscrire à l'École des Beaux-arts de Valenciennes (Académie de Sculpture), puis aux Beaux-arts de Paris où il gagne plusieurs prix. Marié et bientôt père de famille, il travaille comme décorateur de tapis quand survient la guerre. Bien que ajourné et père de trois enfants, il fut déclaré réserviste, puis mobilisé. Il a été fait prisonnier à Boulogne, puis déporté en Pologne, il simulera la surdité pour obtenir un rapatriement sanitaire.
De retour en France, responsable de trois enfants et incapable de gagner sa vie avec son art, il essaye d'abord de petits métiers, puis, harcelé par sa famille, préfère se retirer, seul, en pleine forêt de Fontainebleau, à Achères la Forêt, sur un terrain acheté par sa femme pendant l'Occupation. C'est là qu'il va vivre, dans le dénuement matériel le plus complet, et œuvrer durant plus de quarante ans, bénéficiant, comme tous les ermites, d'une liberté totale qu'il payera du prix parfois exorbitant de l'inconfort et de la solitude.
D'abord, forcé de se fournir sur place en matériaux et d'explorer les sous-bois et les décharges publiques, il développe la technique du « bois brûlé », puis celle des plastiques fondus, apprend à travailler le grillage et à utiliser les variétés de sable de la forêt. Pour abriter ses œuvres, de plus en plus nombreuses, il doit construire des bâtiments : avec des arbres morts, des pierres, du grillage, du staff et des bouteilles, il crée ainsi "l'Église des Pauvres", le "Sanctuaire des Bois Brûlés" et le "Refuge", appelé aussi à l'origine le "Remorqueur Réfrigéré". Les premiers visiteurs commencent à se manifester : c'est la naissance du Village d'Art Préludien.
En 1960, à la galerie Jean Camion, à Paris, rue des Beaux-arts, il avait fait sa première et unique exposition. Une manifestation spectaculaire, accompagnée d'une musique de sa composition, qui avait attiré l'attention d'André Breton et des derniers surréalistes. Depuis Chomo s'expose lui-même sur son petit hectare de forêt et vit de ce que lui donnent en repartant ses visiteurs.
Du 19 janvier au 3 février 1991, ses amis, admirateurs et adeptes ont organisé une grande exposition rétrospective de son œuvre en divers lieux de Milly-la-Forêt.
Chomo passait ses samedis et ses dimanches à initier son public aux secrets de sa création. Il est décédé en juillet 1999.
Sources : CHOMO par Roger Chomeaux aux éditions Jean-Claude Simoën (1978).
Remerciements à Françoise et Claude Hervé.
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