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Mercredi dernier, une coquette automobile passait à toute allure devant l’Abreuvoir de la Bonde. Le watmann eut-il une distraction ? S’oublia-t-il un instant dans la considération de la vaste et limpide nappe d’eau, ou a-t-il été distrait par les antiques tourelles et le pont-levis qui forme le fond du riant tableau ? Nous ne saurions le dire. Quoi qu’il en soit, l’une des roues du rapide véhicule alla buter contre le trottoir et se brisa. La glace coupevent vola en éclats. Quant à la voiture, elle s’affaissa tristement, à moitié versée. Les quatre parisiens qu’elle emportait en villégiature, descendirent assez piteusement, mais visiblement satisfaits tout de même d’avoir conservé tous leurs membres intacts.
Lorsqu’il me fut permis d’aller m’assurer que somme toute il n’y avait rien de grave, une foule énorme était là, commentant l’accident. Et devant l’automobile affalée, attendait un camion attelé de deux fringants chevaux, amenés là par M. Perrot, notre camionneur toujours prêt à rendre service.
Au milieu de la foule, je distinguai mon ami Machin, plongé dans une profonde rêverie (mon ami Machin est un philosophe que je vous présenterai quelque jour, amis lecteurs ; ou du moins je vous présenterais son intéressant portrait) – Que fais tu ? lui dis-je. – Je constate, me répondit-il, que malgré toutes les découvertes, l’homme en est toujours réduit à revenir à sa plus noble conquête, le cheval.
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Lorsqu’il me fut permis d’aller m’assurer que somme toute il n’y avait rien de grave, une foule énorme était là, commentant l’accident. Et devant l’automobile affalée, attendait un camion attelé de deux fringants chevaux, amenés là par M. Perrot, notre camionneur toujours prêt à rendre service.
Au milieu de la foule, je distinguai mon ami Machin, plongé dans une profonde rêverie (mon ami Machin est un philosophe que je vous présenterai quelque jour, amis lecteurs ; ou du moins je vous présenterais son intéressant portrait) – Que fais tu ? lui dis-je. – Je constate, me répondit-il, que malgré toutes les découvertes, l’homme en est toujours réduit à revenir à sa plus noble conquête, le cheval.
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L'Abeille d'Epampes du 10 juin 1905.
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