Actualités : Exposition et parution du livre "Lantara, un peintre Oncéen"

dimanche 27 avril 2014

Une exposition à ne pas manquer : "Nos plantes ont un incroyable talent !"

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La ville de Milly-la-Forêt, berceau des plantes médicinales et aromatiques, a le plaisir de présenter l’exposition « Nos plantes ont un incroyable talent », organisée à l’occasion de la parution du livre « Histoires de plantes et mémoire d’hommes », édité en octobre dernier.
 
Du livre… à l’exposition
 
Les cultivateurs-herboristes de Milly-la-Forêt et le patrimoine immatériel local qu’ils représentent n’avaient fait l’objet d’aucune étude. Il a fallu la rencontre de Yannick Le Chaudelec, ancien chargé de mission Patrimoine du Parc du Gâtinais, Catherine Estrade, enfant du pays et Annie Moreau, fille et petite-fille de cultivateurs-herboristes pour explorer durant 4 ans les archives et documents existants. Un livre est né de leur travail et la collecte de la mémoire orale a pu aussi être préservée.

Miroir du livre, l’exposition s’attache à retracer, en un parcours thématique, les temps forts de l’histoire, mais aussi l’avenir de cette tradition locale du Gâtinais à travers une série de documents et une scénographie inédites : affiches et cartes postales anciennes, outils traditionnels, mise en scène…
 
Récolte de la menthe par la famille Paratte en 1944
  
Parce que la plume des trois auteurs est indissociable des photos de Marie-Lys Hagenmüller, photographe qui côtoie intimement le Gâtinais français depuis de nombreuses années, découvrez au 2e étage de l’espace culturel ses clichés si poétiques et lumineux.
 
L’ouvrage et l’exposition mettent à l’honneur ces familles qui ont transmis leurs souvenirs sur ce métier exceptionnel tourné vers un avenir rendu possible grâce aux potentiels techniques, scientifiques, et à toute la créativité mise en œuvre par les nouvelles générations.

Exposition ouverte du samedi 26 avril au dimanche 29 juin 2014
Du mercredi au dimanche de 14h00 à 18h00
Espace culturel Paul Bédu
8 bis, rue Farnault 91490 Milly-la-Forêt
01 64 98 75 52 / service.culture@milly-la-foret.fr
Entrée libre
 
 
 
AUTOUR DE L’EXPOSITION :
• Livre « Histoires de plantes et mémoire d’hommes » En vente dans l’exposition, à la Maison du Parc naturel régional du Gâtinais français et à l’Office de Tourisme du canton de Milly-la-Forêt. Tarif : 25€
• 18e édition du Marché de l’Herboriste Samedi 31 mai et dimanche 1er juin - Sous la Halle et sur la place du marché
• Lancement du timbre parfumé à l’huile essentielle de menthe poivrée de Milly-la-Forêt à partir du 15 juin. Timbre édité par La Poste.

jeudi 10 avril 2014

Exposition « Milly d’hier et d’aujourd’hui »




L’association « Les Amis de Milly-en-Gâtinais et Environs » présentera du 3 au 25 mai 2014 à l’Espace Culturel du Moustier l’exposition « Milly d’hier et d’aujourd’hui ».

C'est l'histoire d'un joli village du Gâtinais, Milly-la-Forêt, qui est retracée au travers de cette exposition, où sont présentées des cartes postales anciennes du village et des photos récentes prises aux mêmes endroits.
Par son côté ludique cette exposition intéressera les petits et les grands, elle s’adressera également aux férus d’histoire et d’urbanisme. 

A cette occasion, l’association éditera son troisième livre.

Exposition :
« Milly d’hier et d’aujourd’hui »
Espace Culturel du Moustier
Du 03 au 25 mai 2014
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.



vendredi 3 janvier 2014

De l'hippomobile à l'automobile



Au recensement de 1876, apparaît le nom d'Anastase Poiget. Il est  charron au 5 rue du Lau. Le Grand Larousse de l'époque le définit comme étant un ouvrier qui fait des charrettes, des chariots, et, dans les autres voitures, les roues, les brancards et tout ce qui en constitue la carcasse. Les voitures étaient hippomobiles, quand ce n'étaient pas des ânes ou des mules qui les tiraient. C'étaient selon la richesse des gens.

En 1881, Arsène Poiget est carrossier et forgeron. A cette date, toujours selon le même dictionnaire, le carrossier n'est encore que le fabriquant, le vendeur ou le conducteur de carrosse. 

En 1886, Arsène Poiget est toujours carrossier. Il est aidé par son père  Anastase, lui aussi carrossier et son frère Alcide qui est forgeron. Les véhicules mus par un moteur à essence commençant à circuler, les carrossiers devaient s'occuper de carrosserie en métal.

En 1891, les deux frères Arsène et Alcide Poiget se font aider d'un ouvrier sellier, d'un ouvrier charron et d'un ouvrier forgeron. En plus des tombereaux agricoles, on devine l'apparition de calèches confortablement rembourrées.

En 1896, Arsène Poiget se fait recenser comme « fabricant de voitures ». Il est aidé de deux charrons, d'un forgeron, d'un serrurier et d'un sellier. On ne peut pas encore deviner si les voitures sont automobiles.

En 1901, Arsène Poiget est carrossier. Il est aidé de son fils André né en 1889 qui est déclaré comme forgeron. L'atelier s'enrichit d'un autre forgeron, de  quatre charrons, de deux selliers, d'un peintre en voitures et d'un livreur. Autant de monde est la preuve d'une grande activité. Le nombre d'ouvriers travaillant le métal commence à faire supposer la fabrication de véhicules automobiles.

Famille Poiget, vers 1905.
En 1906, Arsène Poiget est toujours carrossier, il est aidé d'un autre carrossier, de quatre forgerons, de quatre charrons, de deux peintres en voitures et d'un sellier.
 

Publicité de 1909.
En 1911, le recensement indique Rose Eugénie Tixier et son fils Marcel Poiget, né en 1900.  Rose Eugénie Tixier a succédé à son mari Arsène Poiget décédé en le 02/11/1909. Ils sont aidés par deux selliers, trois forgerons, trois charrons, un menuiser en voiture et de deux peintres en voiture.

Dans l'Abeille d'Etampes daté du12 mars 1912 on pouvait lire à propos du Char de la Musique, lors de la Cavalcade en honneur de l'aviation : Celui-ci, monté et décoré dans les ateliers de Mme veuve Poiget, représente une gigantesque automobile. ...


Char des Musiciens
Toujours dans le même journal en date du 5 juillet 1912, relatant  la fête de l'Agriculture à Milly, on pouvait lire : « On fait cercle autour de l'exposition de quatre voitures sorties de la carrosserie Veuve Poiget ; l'attention des visiteurs se portait tout particulièrement sur l'une d'elles qui n'était ni peinte, ni garnie. »

Publicité de 1913.
En 1921, l’entreprise est dirigée par Rose Eugénie Tixier. On y retrouve également  Fernande André veuve de d’André Poiget et Marcel Poiget qui est carrossier. Ils sont aidés de trois menuisiers, un sellier, un forgeron, deux charrons et d'un mécanicien.
 

Publicité de 1922.

En 1924 La presse locale écrivait : Au concours agricole des 28 et 29 juin, la carrosserie Poiget faisait valoir la solidité de ses voitures de culture, l'élégance, le  fini de ses modèles pour autos, voitures, landaus, etc.

Dans son livre, « Promenade historique et archéologique dans Milly-en-Gâtinais », publié en 1925, Georges Lasserre signale également la carrosserie Poiget.

Garage Poiget.

En 1926, Marcel Poiget est carrossier. Il fait travailler quatre mécaniciens, deux selliers, trois forgerons, deux charrons, un ajusteur, un menuisier, une couturière et un peintre.

Pour 1931, Marcel Poiget, carrossier a embauché un sellier, un charron, un forgeron et trois mécaniciens.

1936 est le dernier recensement disponible. Marcel Poiget est garagiste avec deux mécaniciens, un apprenti, un forgeron et un sellier. Il commercialise des véhicules Peugeot.

Publicité de 1932.
Les véhicules fabriqués à la chaîne dans de grandes usines ont fait disparaître les petits constructeurs.

En 1952, après le décès de Marcel Poiget, Jacques Founillon aidera son père à vider l'atelier. Il se souvient d'y avoir vu des lanternes en cuivres, de grandes roues de charrettes et une calèche en bon état.



Nous ne savons pas à quoi ressemblaient ces véhicules. Des collectionneurs qui répertorient les fabricants de cette époque ont été interrogés : ils ignoraient cette marque. Mais ce n'est peut-être pas si surprenant. La carrosserie Poiget ne se présentait pas comme un fabriquant de voitures ; il n'avait pas le personnel qualifié pour le faire, mais comme un constructeur (un jeu de construction, un mécano!). Un célèbre marchand suédois de meubles n'a rien inventé. Les voitures arrivaient en kit et étaient assemblées. C'était courant.  La couturière, les selliers, les peintres, les carrossiers « customisaient » le véhicule selon les désirs des clients. « Carrosserie industrielle, commerciale et de luxe » précise la publicité de 1922.

Il est certain que l'arrivée du chemin de fer à Milly a permis l'arrivage de gros colis.

Un constructeur de voitures automobiles à Milly, ville qui n'avait que 2229 habitants en 1921 (2416 avant la guerre), c'est quelque chose qui n'est pas banal et qu'il faut noter.


Si vous avez des photos, ou tous autres documents, ils seront les bienvenus.

Généalogie simplifiée de la famille Poiget :


  Maurice Gelbard et Eric Gachot