Actualités : Exposition et parution du livre "Lantara, un peintre Oncéen"

dimanche 21 juillet 2024

21 juillet 1944 : L'attentat manqué contre Hitler

 

 21 juillet 1944 :

Dans le journal « Le Matin »

- Adolf Hitler est indemne -

AVERTISSEMENT
Cette coupure de presse provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes de 1940 à 1944.

Le Matin (21 juillet 1944)

LE MATIN du 21 juillet 1944 : BERLIN, 20 juillet. Un attentat à la bombe a été dirigé contre le Führer. Plusieurs personnes de son entourage ont été grièvement blessées. Ce sont : le général Schmundt, le colonel Brandt, Bodenschatz, Heusinger et Scorff, ainsi que les amiraux Voss et von Puttkamer. Le Führer, sauf quelques brûlures légères, n'a reçu aucune blessure. Il a immédiatement repris ses occupations et, comme il avait prévu, a reçu le Duce avec lequel il a eu un entretien. Peu de temps après, le Reichsmarschall Goering est arrivé chez le Führer.

Pendant ce temps, dans nos journaux régionaux (L'Abeille d'Etampes du 22 juillet 1944), cet événement qui aurait pu bouleverser la fin de la guerre n'est étrangement pas mentionné. En lieu et place, une profusion de vols, de types divers et variés, dans nos villages sont détaillés : Boutigny, vol d'un bateau, Chamarande, vol de fruits et de pommes de terre, Cerny, vol de volailles, Itteville, vol de légumes, Mondeville, vol de vin, Videlles, vol d'argent, Méréville et Angerville, vol de bois, Marolles-en-Beauce, vol de pommes de terre, Milly, vol de bicyclettes, Maisse, vol de récoltes, Moigny, vol de roues et de cerises, Soisy-sur-Ecole, vol d'une vache.



Dans les archives des vidéothèques

L'attentat de juillet 1944 contre Hitler - La Chute du Reich

Pour regarder la vidéo, cliquez sur le lien ci-dessous : 
https://www.dailymotion.com/video/x2ok15d



C'est arrivé dans nos villages.

Les résistants fusillés à la plaine de Chanfroy

L'attentat contre Hitler du 20 juillet 1944 (opération Valkyrie), était le résultat d’un complot préparé par des officiers de haut rang de la Wehrmacht. Leur objectif était d'éliminer Hitler, d'arrêter les principaux représentants du régime nazi, puis de négocier la paix avec les Alliés avant que ceux-ci n’aient pénétré sur le territoire allemand. Si l'opération avait réussi, des milliers de vies auraient été épargnées et peut-être même que les 22 résistants emprisonnés à Fontainebleau auraient été sauvés ?

Le 21 juillet 1944, face à la pression et à l'avancée des troupes alliées en Normandie, 22 résistants sont extraits de la prison de Fontainebleau où ils ont été torturés. Amenés les mains liées dans le dos aux carrières de sable de la plaine de Chanfroy, ils sont fusillés par les Allemands et enterrés sommairement dans une fosse.  

Voir l'article complet sur notre blog ici :
https://milly91490.blogspot.com/search?q=chanfroy


Et pour retrouver cette histoire, ne manquez pas notre prochain ouvrage.

 LA LIBÉRATION DE MILLY-LA-FORÊT
ET DE SA RÉGION
1939-1945

Notre prochain article :
31 juillet 2024 (31 juillet 1944 : Les terres de Normandie brûlent)


dimanche 14 juillet 2024

14 juillet 1944 : Le 14 juillet sera férié

 

 14 juillet 1944 :

Dans les journaux régionaux

- La journée du 14 juillet sera fériée -

AVERTISSEMENT
Cette coupure de presse provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes de 1940 à 1944.

L'Abeille de Fontainebleau (14 juillet 1944)

La délégation générale du gouvernement français dans les territoires occupés communique : la journée du 14 juillet sera fériée, mais en raison des circonstances, cette journée ne sera marquée par aucune jouissance. Elle ne comprendra aucune cérémonie, de quelque nature que ce soit, ni aucune manifestation publique ou privée.


Dans les archives des vidéothèques

Le 14 juillet 1944 à Cherbourg

Cherbourg fut la seule grande ville à célébrer la fête nationale en juillet 1944. C'était l'un des objectifs prioritaires du Débarquement : Cherbourg et son port, libérés par les Américains le 27 juin 1944. Quelques jours plus tard, la fête du 14 juillet est la première organisée depuis quatre ans sans les Allemands. Américains, Anglais et Français défilent. La foule danse jusqu'au bout de la nuit (Source : Franceinfo).


Pour regarder la vidéo de Franceinfo, cliquez sur le lien ci-dessous :


C'est arrivé dans nos villages.

Pierre Mulsant, ce héros méconnu.

Le 14 juillet 1944, malgré l'interdiction, précédée par plusieurs appels, cette journée vit des actions se dérouler dans toute la France : débrayages, manifestations et opérations des maquis contre l'occupant. À Paris, une grande manifestation a lieu place de la République, encadrée par des résistants armés. De nombreuses autres manifestations ont également lieu dans de nombreuses communes de la région parisienne. Et ce même jour de fête nationale, Pierre Mulsant se trouvait enfermé dans la prison de Fontainebleau. 
Pierre Mulsant, un jeune Français formé par les services secrets britanniques, parachuté en France au printemps 1944, était le chef  du réseau « Minister » en vue de préparer le « D Day ». Mais le 13 juillet 1944, il est arrêté par les Allemands dans la forêt de Fontainebleau, en pleine mission de sauvetage d’aviateurs anglais. 
John Barett (alias Charles Meunier), son opérateur radio, connu pour les transmissions radio sous le nom de « Innkeeper » (Aubergiste) fut arrêté avec lui. Soumis à la torture, Pierre Mulsant ne parle pas. Il est déporté à Buchenwald en août 1944 avant d’être fusillé deux mois plus tard. Décoré de la Légion d’honneur, il s’est également vu décerner la Military cross. Pourtant, pas de trace de lui dans les livres d’histoire, pas de rue à son nom ni de monument à sa gloire.

Pierre Mulsant (alias Paul Guérin)
Photographié dans son uniforme britannique en 1943.

Il faudra attendre le récit poignant d'un aviateur américain pour que soit connue son histoire, à travers le livre (en anglais) In The Shadows of War de Thomas Childers (https://archive.org/details/B-001-024-475-ALL/mode/2up).

En voici un extrait :
Ce jeudi matin du 13 juillet 1944, Charles transmettait depuis le petit appartement situé derrière la boulangerie de Marcel Ballaguet à Nangis.
Lorsqu'il décoda un  nouveau message : une équipe de commandos du SAS - deux ou trois hommes, ce n'était pas clair — avaient été parachutés dans la forêt de Fontainebleau pendant la nuit et avaient eu des ennuis. Ils étaient dans la zone proche de la plaine de Chanfroy, au sud de Barbizon, à la lisière ouest de la forêt. Les troupes allemandes étaient dans la zone et les cherchaient. Des coordonnées suivaient. Le réseau « Minister » pouvait-il faire quelque chose ?.
En consultant la carte Michelin usée qu'il emportait avec lui, Pierre Guérin localisa les coordonnées dans la plaine de Chanfroy. L'équipe d'atterrissage semblait être à une trentaine de kilomètres au sud de Melun, entre la forêt et les marais à l'ouest d'Arbonne. Plusieurs fois il tenta de joindre par téléphone ses contacts près de Fontainebleau, mais sans succès. Il n'y avait pas d'autre possibilité, réalisa-t-il, que de faire le voyage lui-même.
Charles et Pierre quittèrent Nangis en fin de matinée pour se diriger vers l'ouest en direction de Melun avec la traction avant. C'était une journée étouffante, avec des nuages bas qui traînaient langoureusement dans le ciel depuis l’ouest. Après les sombres banlieues industrielles de Melun, ils traversèrent la Seine au pont de Lattre. De Melun ils suivirent ensuite la route départementale sud, longeant la lisière ouest de la forêt. Ils passèrent sans incident le bourg de Chailly, traversèrent au ralenti la grande rue à Barbizon.
Quand, juste à la sortie du village d'Arbonne-la-Forêt, alors que la voiture tournait dans un virage, un contrôle allemand les arrêta. Cela semblait être une simple routine, la Feldgendarmerie interrompait la circulation, vérifiant paresseusement les papiers. Pierre avait franchi de tels barrages des dizaines de fois sans le moindre problème.
Mais aujourd'hui, les soldats, brandissant leurs pistolets mitrailleurs, ont fait signe aux trois hommes de descendre de l'automobile.
Le Feldwebel demanda à voir leurs papiers. Il prit le portefeuille de Pierre, l'ouvrit et le retourna à l'envers, examinant la liasse de cartes d'identité et de rationnement. Quand, dans un repli, il trouva un petit carré de papier, à peine plus grand qu'un timbre. Le dépliant avec grand soin, il l'étala sur le capot de l'automobile. Pendant qu'il l'étudiait, ses yeux s'élargissaient. Il leva les yeux vers Pierre et souleva le papier pour qu'il le voie.
Pierre se figea. Dans la main du Feldwebel, déplié maintenant, le papier montrait un ensemble d'instructions imprimées en plusieurs langues sur la façon d'assembler un pistolet Sten. Pierre le regarda avec incrédulité. Le sol semblait s'ouvrir sous ses pieds. Comment avait-il pu le laisser là ? Comment avait-il pu l'ignorer ?
Le Feldwebel n'attendit pas sa réponse et cria : « Terroristes ! » Les soldats se rapprochèrent rapidement, se saisirent de Pierre, le jetant brutalement sur le capot de la voiture. En quelques secondes, ils furent menottés. Pendant un instant, Pierre pensa que les Allemands allaient les abattre sur place. Mais le sergent parlait dans un téléphone de campagne et bientôt une grosse automobile militaire, accompagnée d'un side-car, apparut sur la route. Les trois prisonniers furent regroupés à l'arrière de l'automobile qui se dirigea vers l'est dans la forêt, passant devant les profondes Gorges de Franchard et vers la prison de Fontainebleau...


Notre prochain article :
21 juillet 2024 (21 juillet 1944 : L'attentat manqué contre Hitler)


dimanche 7 juillet 2024

7 juillet 1944 : Der Militärbefehlshaber in Frankreich

 

 7 juillet 1944 :

Dans les journaux régionaux

- Der Militärbefehlshaber in Frankreich -

AVERTISSEMENT
Cette coupure de presse provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes de 1940 à 1944.

L'Abeille de Fontainebleau (7 juillet 1944)

AVIS

Les dispositions suivantes sont de nouveau rappelées à la population : « Il est interdit de dissimuler aux recherches, d’héberger ou d’aider de toute autre façon des personnes appartenant à une force armée ennemie (notamment des membres d’équipages d’avions ou des parachutistes ennemis) ou des agents ennemis. Il est également interdit de s’approprier, de transmettre, de détruire ou même de toucher des avions atterris ou tombés, des parties d’avions gisant au sol, du matériel provenant d'avions ou quelque objet que ce soit jeté par des aviateurs. De plus, une telle découverte devra être déclarée sans délai au service le plus proche de l'armée ou de la police allemande, ou au service administratif ou poste de police français le plus proche. 
Quiconque aura contrevenu aux prescriptions ci-dessus s'exposera à être traduit devant un tribunal de guerre allemand et puni des peines les plus sévères et même, le cas échéant, de la peine de mort... 
»
DER MILITAERBEFELSHABER IN FRANKREICH


Avis bilingue du Militärbefehlshaber in Frankreich - Bekanntmachung
Interdiction de dissimuler des personnes d'une force armée ennemie.

Le Militärbefehlshaber in Frankreich (abrégé MbF), était le Commandement militaire des forces d'occupation allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale. Il était chargé du maintien de l'ordre en zone occupée et était installé à l'hôtel Majestic à Paris. 



Dans les archives des vidéothèques

Drue Tartière, une américaine à Barbizon

Durant l'occupation allemande, la peur et l'oppression étaient omniprésentes. Les « Bekanntmachung », ces avis placardés menaçant de la peine de mort toute personne aidant des aviateurs ou des parachutistes alliés, semaient la terreur dans les esprits. Pourtant, au milieu de cette obscurité, des lumières de courage brillaient.

Parmi elles, se trouvait Drue Tartière, une femme américaine habitant Barbizon et dont l'héroïsme défiait les ordres oppressifs. Ignorant les risques mortels encourus, elle ouvrit sa porte et son cœur à ces hommes en détresse. Malgré les menaces des autorités occupantes, elle les recueillit, les abrita, leur offrant une lueur d'espoir au milieu des ténèbres.


C'est arrivé dans nos villages.

« The house near Paris »

Drue Tartière, une américaine habitant à Barbizon, aida des pilotes alliés abattus en les cachant dans sa maison jusqu’à la fin de la guerre.
Elle raconte cette période dans un livre (en anglais), The House Near Paris.
https://archive.org/details/housenearparisan012176mbp/page/n23/mode/2up


Voici un petit extrait de son livre, racontant la nuit du 4 au 5 juillet 1944 :
« Des vagues de bombardiers anglais nous survolaient, et les jolis rouleaux de papier argenté destinés à perturber le radar tombaient comme une pluie tourbillonnante. La nuit était claire et étoilée et je voyais les silhouettes des avions qui passaient entre moi et les étoiles, j'entendais les bombes tomber au loin et derrière la maison les artilleurs allemands bavardaient avec excitation. Soudain, j'ai vu un avion anglais prendre feu et zigzaguer jusqu'à terre. Il semblait tomber entre Barbizon et Melun. Les artilleurs allemands hurlèrent de joie. Quelques secondes plus tard, un autre avion anglais tombait au sud-est. Des morceaux d'objets enflammés se sont détachés de l'avion lors de sa plongée et sont tombés dans les arbres de la forêt. Cette horreur paraissait très proche, mais j'ai appris plus tard qu'elle était tombée à vingt kilomètres de là. Ce deuxième avion heurta le sol avec une terrible explosion et se transforma aussitôt en une lumière blanche, illuminant brillamment toute la campagne. Je ne voyais pas comment des garçons pourraient sortir vivants de ces avions, et mon cœur était malade d'anxiété... » 

Et pour en savoir encore plus, sur le crash du KB718 : 
et sur le crash du KB723 : 

Notre prochain article :
14 juillet 2024 (14 juillet 1944 : Le 14 juillet sera férié)


lundi 1 juillet 2024

1ᵉʳ juillet 1944 : Le ministre de la propagande a été exécuté

 

 1ᵉʳ juillet 1944 :

Dans les journaux régionaux

- M. Philippe Henriot ministre de la Propagande, est assassiné -

AVERTISSEMENT
Cette coupure de presse provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes de 1940 à 1944.


L'Abeille d'Etampes (1ᵉʳ juillet 1944)

M. Philippe Henriot a été assassiné à coups de revolver dans la nuit de mardi à mercredi, au ministère de l'information, par cinq individus qui ont pu prendre la fuite. Le Maréchal Pétain et le président Laval ont adressé un message de condoléances à la femme de la victime.


La France Intérieure


De son côté, la presse clandestine, La France Intérieure commentera, le 15 juillet 1944, l’exécution de Philippe Henriot en ces termes : « Il n’est pas français de piétiner un cadavre ou de le pousser du pied. Notre peuple a le respect inné de la mort. Mais qu’y avait-il de français dans cet historien vénal cravachant deux fois par jour le visage de la patrie, appelant traîtres les héros et héros les traîtres, honte l’honneur et honneur la honte, salissant le courage et le sacrifice, célébrant la lâcheté et la crapulerie, détournant imperturbablement les mots les plus nobles de leur sens, selon l’exemple donné en premier par le maréchal Pétain, adoptant tout de suite à son usage un vocabulaire à l’envers où la vérité prenait la place du mensonge et le mensonge celle de la vérité ? »


Dans les archives des vidéothèques

Les funérailles nationales de Philippe Henriot

AVERTISSEMENT
Cette vidéo de l'I.N.A. provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes de 1940 à 1944.


Pour regarder la vidéo, cliquez sur le lien ci-dessous :
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/afe86002764/les-funerailles-nationales-de-philippe-henriot



C'est arrivé dans nos villages.

L'assassinat de Georges Mandel

Le monument Georges Mandel : au bord de la nationale 7,
au sud de Fontainebleau,
ministre assassiné par la milice en juillet 1944.

Le 28 juin, Philippe Henriot, secrétaire d’État à l’Information et à la Propagande est exécuté.
Le 7 juillet, Georges Mandel est assassiné par la Milice (pour beaucoup, il fallait y voir là un acte de représailles après l’exécution de Philippe Henriot).
Georges Mandel, ancien ministre des Colonies, avait refusé la capitulation et embarqua pour le Maroc pour continuer la lutte depuis l’Empire. Il fut arrêté en août 1940 à Casablanca, restera dans les geôles de Vichy jusqu'en 1942 puis sera transféré à Buchenvwal. Il est ramené le 4 juillet 1944 en France avec l’accord de Hitler, pour être livré au gouvernement de Vichy. Le 7 juillet en début d’après-midi, Mandel est remis au chef de l’administration pénitentiaire à la prison de la Santé et le même jour à 18 heures, une équipe de miliciens avec deux voitures le prend en charge pour le conduire dans un camp d’internement de la Milice à côté de Vichy. C’est à la sortie de Fontainebleau que le conducteur de la première voiture, celle où se trouve Georges Mandel, simule une panne. Pendant que le conducteur ouvre le capot, Georges Mandel descend se dégourdir les jambes, c’est alors qu’il est abattu.



Notre prochain article :
7 juillet 2024 (7 juillet 1944 : Der Militärbefehlshaber in Frankreich)

dimanche 23 juin 2024

23 juin 1944 : Une nouvelle arme allemande

 

 23 juin 1944 :

Dans les journaux régionaux

- Une nouvelle arme allemande -

AVERTISSEMENT
Cette coupure de presse provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes de 1940 à 1944.




UNE NOUVELLE ARME ALLEMANDE
provoque de terribles destructions à Londres et dans les ports anglais

Depuis le 19 juin, Londres et sa banlieue ont été soumis, sans interruption, à l’action d’une arme nouvelle et secrète, utilisée pour la première fois par l’état-major allemand. Il s’agit, semble-t-il, d’énormes torpilles volantes, dirigées jusque sur leur but, où elles atterrissent en provoquant une explosion extrêmement violente, avec un intense dégagement de chaleur, générateur de graves incendies. Au point de vue matériel, les effets produits sont considérables, puisque la fumée causée par les incendies, à Londres et dans sa périphérie, n’avait pas encore permis aux aviateurs allemands, trois jours après le commencement du bombardement, de prendre des photographies des objectifs attaqués. Au point de vue moral, l’effet est certainement plus grand que ne le serait celui de bombardements par avions d’une égale intensité. Quelque soit, en effet, le nombre des avions utilisés, la nécessité de les employer par vagues et non par unités isolées, pour parer à leur défense, oblige évidemment à des arrêts plus ou moins prolongés dans les opérations du bombardement, arrêts permettant l’organisation de la lutte contre les incendies et un calme relatif détendant les nerfs des populations. C’est bien contre cela que les aviateurs anglais et américains ont voulu lutter en mélangeant à leurs bombes explosives et incendiaires des bombes à retardement, prolongeant, pendant un temps plus ou moins long, le danger et paralysant les secours. Sur ce point, ils sont nettement battus par la nouvelle arme allemande. Contre cette arme, les moyens de défense sont presque sans action Contre des engins de faible volume, animés d’une vitesse considérable, voguant à des hauteurs extrêmement, variables, l'action de la D.C. A., quelle que soit son intensité, est pratiquement nulle. Plus encore, celle des avions de chasse est inexistante...
Pourquoi Londres a-t-il été choisi comme premier objectif ? On considère, à Berlin, que Londres est le centre de commandement de l’invasion. C’est là que se trouve, non seulement, le quartier général de l’invasion, mais encore les états-majors et tout l’appareil des transmissions...



Dans les archives des vidéothèques

Quand les V1 semaient la terreur à Londres


Les Allemands inondent la Grande-Bretagne et surtout Londres de V1 (appelés aussi, « météore-dynamite »), des bombes volantes tirées depuis le Pas-de-Calais mais aussi la Somme (France 3 Hauts-de-France).


C'est arrivé dans nos villages.

Un P-38 tombe tombe près d'Etampes

Vendredi 23 juin, vers 14h 30, après un rapide combat aérien au-dessus de Pierrefitte, un appareil américain à double fuselage a pris feu à quelques 2.000 mètres d'altitude. Malgré de vains efforts du pilote pour se redresser, l'avion en flammes est venu s'écraser au sol, près du mur ouest de la ferme de Guinette. Ses occupants ont été carbonisés (Abeille d'Etampes du 1er juillet 1944).

Le Lockheed P-38 Lightning était doté d'une silhouette inhabituelle en raison de sa conception bimoteur bipoutre à nacelle centrale (c'était le modèle d'avion sur lequel volait Saint-Exupéry lorsqu'il a été abattu au large de Marseille).

Voir l'article sur le lieutenant Grant H. Cory (Corpus Etampois)


Notre prochain article :
1ᵉʳ juillet 2024 (1ᵉʳ juillet 1944 : Philippe Henriot a été exécuté)

lundi 17 juin 2024

17 juin 1944 : Etampes compte ses morts

 

 17 juin 1944 :

Dans les journaux régionaux

- Terrible bombardement d'Etampes -
Plus de 100 morts

AVERTISSEMENT
Cette coupure de presse provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes de 1940 à 1944.



L'Abeille d'Etampes (17 juin 1944)

Que maudite soit la guerre ! Notre riante cité, si pacifique, si prospère, n'est plus qu'une vallée de ruines, de larmes et de sang !
À travers son histoire, lourde pourtant de revers et de misère, notre ville n'avait jamais connu de nuit aussi tragique que celle du 10 au 11 juin 1944, puisqu'elle nous vaut la mort de plus de cent de nos meilleurs concitoyens.
En trente-cinq minutes, les avions anglo-américains ont semé le deuil et la ruine sur notre chère cité, plongeant de nombreuses familles dans l'affliction et anéantissant un nombre incalculable de maisons.
On reste ainsi muet d'horreur devant une semblable catastrophe.
Dans une brochure qui paraîtra ultérieurement, notre directeur relatera, comme il le fit pour les journées des 12 au 15 juin 1940, les détails de cet effroyable bombardement qui laissera son empreinte rouge indélébile sur le sol et les murs de notre ville tant aimée.
Les dimensions réduites de cette feuille, le temps qui nous est imparti et la nature des événements, ne nous permettent point d'exposer aujourd'hui les faits dont le temps ne saurait atténuer ni l'intérêt, ni l'importance. Contentons-nous donc pour l'instant, après nous être incliné pieusement devant les dépouilles de nos malheureux concitoyens, de rendre hommage à ceux qui, au cours de cette nuit dramatique et dans les heures et même les jours qui suivent, se dévouent sans compter, souvent au péril de leur propre vie – en raison des bombes à retardement – sauveteurs, pompiers, équipes de la Croix-Rouge, corps médical, personnel hospitalier, cheminots, défense passive, gendarmes, agents, etc., etc. À tous, la ville d'Étampes, la population tout entière, voue une reconnaissance sans bornes qu'il conviendra de rappeler en maintes occasions.


Dans les archives des vidéothèques

Étampes bombardée (Cinéam)

En 1939, la famille Legendre habite Boulogne. Prenant part à l'exode massif de juin 1940, ils partent se réfugier auprès d'une sœur à Chailles dans le Loir-et-Cher, puis viennent s'installer pendant la guerre à Étampes. Quelques jours après le violent bombardement de juin 1944, Constant Legendre revient filmer la ville dévastée.

Pour regarder la vidéo, cliquez sur le lien ci-dessous :


C'est arrivé dans nos villages.

Les bombardements d'Etampes du 10 juin 1944

Dans la nuit du 9 au 10 juin 1944, date du bombardement d'Etampes, une grave collision se produit entre deux appareils anglo-américains (un bombardier Lancaster JB714 et NN697) au-dessus des bois de Champigny. Une formidable explosion s'ensuivit, qui fit neuf victimes. Des fragments d'avion et de corps humains ont été éparpillés sur des centaines de mètres carrés, dans un périmètre situé au-dessus de l'actuel centre équestre et les champs de la Grange des Noyers. Ceux qu'on put retrouver furent inhumés au cimetière de Morigny. 
Voir le site : 
https://francecrashes39-45.net/page_fiche_av.php?id=368


Et pour en savoir plus sur les bombardements d'Etampes,
 consultez l'excellent site du Corpus Etampois : 


Notre prochain article :
23 juin 2024 (23 juin 1944 : Une nouvelle arme allemande)

dimanche 9 juin 2024

9 juin 1944 : Le débarquement a eu lieu

 

 9 juin 1944 :

Dans les journaux régionaux

- Le débarquement anglo-américain -

AVERTISSEMENT
Cette coupure de presse provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes de 1940 à 1944.




Dans la nuit de lundi à mardi, les Anglo-Américains ont réalisé la tentative de débarquement en Europe, depuis si longtemps annoncée. Et hélas, c’est sur les côtes de France que leur choix s’est porté. C'est sur la côte de la Manche, entre Le Havre et Cherbourg, que leur principal effort a eut lieu, particulièrement à l’embouchure de la Vire et de l'Orne. En même temps, des forces importantes étaient parachutées derrière les lignes de défense allemandes. On estime qu’au moins quatre divisions parachutistes et aéroportées ont été engagées entre Le Havre et Cherbourg. Il semble que le commandement américain viserait à couper vers le sud la presqu’île du Cotentin, pour s’assurer ainsi une forte base de débarquement. Dès le début de l'opération, les ouvrages de la ligne de défense côtière sont entrés en action contre la flotte de débarquement, causant de très lourdes pertes à l’ennemi, pendant que les troupes mobiles prenaient à partie les troupes anglo-américaines parachutées. Voici ce que dit le dernier communiqué de Berlin, mardi soir : « Après douze heures de combat, presque toutes les troupes parachutées sont anéanties entre Le Havre et Cherbourg. D’autre part, la plus grande partie des troupes qui ont abordé par mer ont été rejetées dans la mer. Il n’y a qu’une étroite bande côtière de 16 à 20 kilomètres, sur une profondeur de 1 kilomètre à 1 km 1/2, qui soit encore aux mains des troupes parachutistes anglo-américaines. À cet endroit, des combats acharnés sont en cours. Les différentes têtes de pont formées dans le courant de la journée ont été toutes évacuées, à l’exception de la tête de pont de Caen. Pour cette nuit, on s’attend à de nouveaux débarquements, vraisemblablement sur d’autres endroits de la côte française. ». Il semble donc bien, après la première journée, qu'aucun résultat décisif n'ait été obtenu. Bien entendu, s’il s’agit d’une opération importante, il faut attendre un temps suffisant pour se faire une idée juste à son égard.

Troupes américaines sur le point de débarquer (source Wikipedia)

Cet article de l'Abeille de Fontainebleau illustre bien comment la propagande a été utilisée pour tenter de minimiser la réussite du débarquement du 6 juin 1944La mention de l'annihilation des troupes parachutées et du rejet massif des troupes débarquées visait à semer le doute sur la puissance et l'efficacité des forces alliées. En réalité, bien que les forces alliées aient rencontré une résistance féroce et subi des pertes, elles ont réussi à sécuriser plusieurs plages et à établir une tête de pont significative en Normandie.


Dans les archives des vidéothèques

Le débarquement du 6 juin 1944


https://www.youtube.com/embed/UzKsn_fAvno


C'est arrivé dans nos villages.

Tombes de guerre du Commonwealth
au cimetière de Courances

Durant la nuit du 7 au 8 juin 1944 un important raid allié en provenance de Grande Bretagne avait pour objectif de bombarder les installations ferroviaires du sud-ouest de la région parisienne afin d'empêcher aux renforts de la Wehrmatch de rejoindre les plages du D-Day...

.


Vous retrouverez également cette histoire dans notre prochain ouvrage.

 LA LIBÉRATION DE MILLY-LA-FORÊT
ET DE SA RÉGION
1939-1945


Notre prochain article :
17 juin 2024 (17 juin 1944 : Etampes compte ses morts)


dimanche 2 juin 2024

2 juin 1944 : La Libération approche

 

 2 juin 1944 :

Dans les journaux régionaux

- La Libération -

AVERTISSEMENT
Cette coupure de presse provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes de 1940 à 1944.




La Libération

Lyon, Marseille, encore et toujours Rouen, sur les ruines de laquelle ils s'acharnent avec une joie sadique, et combien d'autres villes et villages de France, détruits ou bouleversés par les Anglo-Américains ! Des Français morts par milliers !
Combien, partout, de bombes qui, soi-disant, cherchent les ponts, les manquent soigneusement et tuent les pauvres gens qui se promènent au bord de l'eau ! Est-ce cela ce que vous attendiez, ce que vous espériez, ce que vous appelez de tous vos vœux, pauvres intoxiqués de la «  Libération » ? N'est-ce pas cela que, ici, depuis plus de deux ans, nous vous annoncions et ce que vous vous refusiez à croire ?
Pensez-vous que, après cela, la guerre a avancé d'un pas, que le débarquement est préparé et facilité ? Le mois de mai est fini et les événements les plus grands de l'histoire du monde ne se sont pas encore produits. À moins que, peu exigeant,  Churchill ne baptise ainsi le renforcement de l'offensive en Italie où, péniblement, l'escargot a réussi à se muer en tortue. 


Véhicules cuirassés américains devant le Colisée à Rome, 5 juin 1944.

Le moins qu'on puisse dire est que le journaliste auteur de l'article de l'Abeille de Fontainebleau du 2 juin 1944 n'était guère visionnaire !


Les 4 et 5 juin 1944, les troupes américaines du général Mark Wayne Clark parviennent à franchir les dernières lignes de défense de l'armée allemande et libèrent Rome sans rencontrer de résistance. 
Le 1ᵉʳ juin 1944, la BBC émet entre autres messages codés le début des vers de Verlaine, « les sanglots longs des violons de l'automne », qui demandent aux saboteurs de voies ferrées et aux résistants de se tenir prêts. Ce message sera répété les jours suivants et complété le 5 juin 1944, annonçant le débarquement imminent des troupes alliées. Le 6 juin 1944, c'est le début de la « libération » de la France qui commençait !

 

Dans les archives des vidéothèques

Radio Londres ou la guerre des ondes



Pendant tout le conflit, Radio Londres sera la voix de la Résistance française. Plusieurs émissions seront quotidiennement diffusées, toujours sous contrôle britannique. La principale, « Les Français parlent aux Français », s’ouvrait avec quatre notes, trois brèves et une longue, faisant écho à la 5ᵉ symphonie de Beethoven et formant le V de la Victoire en morse. Les messages codés, comme : « Les carottes sont cuites », « la girafe a un long cou », « la lune est pleine d’éléphants verts », s’adressaient principalement aux groupes de résistance pour leur donner des instructions.

Retrouvez les messages référencés sur le site des Amis de Radio Londres
https://messages-personnels-bbc-39-45.fr/



C'est arrivé dans nos villages.

Le maquis de Milly-la-Forêt


En juin 1944, l'approche imminente du débarquement des Alliés en France précipite l'engagement des jeunes Français dans la résistance. Conscients que la libération de leur pays était proche, ces jeunes rejoignent les maquis. Parmi ceux-ci, se trouvait le lycéen parisien Xavier Schlumberger. En juin 1943, accoutré en « zazou », il monte sur un socle dont la statue en bronze a été retirée. Il fait chanter les spectateurs après avoir imité alternativement la voix de Pétain et celle de de Gaulle. Il est arrêté et conduit au poste de police. Les agents le laissent seul un instant et il en profite pour s’évader. En décembre 1943, il récidive en préparant cette fois un jeu de piste pour son équipe de « routiers » Éclaireurs Unionistes. Le socle est cette fois-ci celui de la statue de Victor Hugo. Le garçon est pris, conduit au commissariat et interrogé pendant deux heures avant d’être relâché. 
Xavier rejoint alors le maquis de Milly (fondé en août 1940 par le capitaine Dunoyer de Segonzac, issu du réseau d'Uriage). Xavier est arrêté le 5 juin 1944 en même temps qu’Hélène Kocher dite Nanouk, agent de liaison de Segonzac, à une « boîte aux lettres » découverte par la Gestapo. Prévenu à temps, Segonzac pourra échapper à l’arrestation et rejoindre le maquis de Vabre le 15 juin. Nanouk et Xavier seront déportés en août, l’une à Ravensbruck, l’autre à Buchenwald. Nanouk sera fusillée en février 1945, Xavier expirera en janvier 1945, il n'avait que 19 ans.
Sources  : https://opolroux.wordpress.com/tag/xavier-schlumberger/



Pour en savoir plus sur le maquis de Milly et son histoire,
ne manquez pas notre prochain ouvrage.

 LA LIBÉRATION DE MILLY-LA-FORÊT
ET DE SA RÉGION
1939-1945


Notre prochain article :
9 juin 2024 (9 juin 1944 : Le débarquement a eut lieu)


lundi 27 mai 2024

27 mai 1944 : La fête des mères

 

 27 mai 1944 :

Dans les journaux régionaux

- La fête des mères -



LA FÊTE DES MÈRES

Elle s'est déroulée par un temps bien maussade, comme si le ciel devait refléter le cœur de toutes celles qui souffrent des événements actuels. Le matin, à 11h. 30, eut lieu à l'Hôtel de Ville, la remise des Médailles de la Famille française, devant les membres de la Délégation spéciale et les autorités de la ville. M. le Maire prononça, à cette occasion, une allocution de belle forme et très émouvante.
L'après-midi, au Stade, les élèves du Collège, garçons et filles, petits et grands, participèrent à une exhibition gymnique, athlétique et artistique de grande classe. Jamais notre Collège municipal ne nous avait donné une telle impression de cohésion, de bonne humeur et de santé. Félicitons-en vivement M. le Principal Bireau. Après que M. Bireau eut félicité les Moniteurs et leurs Élèves, M. le Maire prononça une magnifique et vibrante allocution résumant tout le sens de cette belle journée.

Affiche de propagande pour la « Journée des mères » le 21 mai 1944.


Le Maréchal n’a pas inventé cette journée. En revanche, à partir du 25 mai 1941, le régime collaborationniste du maréchal Pétain donne une nouvelle dimension à cette fête, et en fait un slogan idéologique au service de la patrieAu travers d'affiches, de discours et de mobilisations de la presse, Vichy va systématiser la célébration de cette fête et demander aux écoles de préparer la Journée des mères avec les élèves. 

La mère est mise à l’honneur dans l’État français, avoir des enfants et les élever devient l’un des fondements du régime de Pétain. La « fête des mères » devient importante et des propagandes sont mises en place pour convaincre les Français que les femmes et les enfants sont l’avenir de la patrie. Elle devient une journée nationale et familiale. La « Journée des mères » ne doit pas être célébrée seulement dans les grands centres, mais encore dans les bourgs et jusque dans les plus petits villages.



Dans les archives des vidéothèques

La fête des mères

AVERTISSEMENT
Cette vidéo de l'I.N.A. provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes de 1940 à 1944.

https://player.ina.fr/player/embed/AFE86002698/1/1b0bd203fbcd702f9bc9b10ac3d0fc21/620/349/0/148db8


C'est arrivé dans nos villages.

Quand chacun de nos villages fêtait ses mères !


Exemple de diplôme remis avec la médaille de la famille française (1942) 

Quelques extraits choisis de l'Abeille d'Etampes en mai et juin 1944 :

CERNY - La journée débuta à l'Église par une cérémonie intime en présence d'une nombreuse assistance, parmi laquelle on comptait plus de deux cents enfants.
MÉRÉVILLE - La première strophe de notre chant national fut exécutée par nos écoliers. Une gracieuse écolière remit à M. le Maire, en souvenir de cette fête, un petit bouquet tricolore.
BOISSY-LA-RIVIÈRE - Le matin, messe solennelle en l'honneur des Mères françaises. L'après-midi, réunion familiale, sous la présidence de M. Alcide Pérou, maire de la commune. M. Vabre, instituteur, avait organisé l'intermède récréatif avec le concours des enfants des écoles.
SAVIGNY - La journée des Mères a été célébrée cette année avec dignité. En raison des circonstances, aucune manifestation populaire n'eut lieu. Dans un exposé très émouvant, M. André retraça le rôle des mamans dans la vie sociale.
PUSSAY - Dimanche, 28 mai, a eu lieu à Grandville-Gaudreville, la fête des mères, sur l'espace public, brillamment décoré par des fleurs et des drapeaux. Une gerbe de fleurs fut d'abord déposée aux monuments aux morts avec une minute de silence. Un superbe bouquet fut ensuite remis à Mme Jaffeux et Mme Foiry, décorées l'une de la médaille d'or et l'autre de la médaille d'argent de la Famille française.
MILLY - Bien qu'ayant été retardée de quinze jours, elle n'en obtint pas moins un grand succès. C'est dans une salle des fêtes comble que s'est déroulée le 4 juin la matinée récréative. Tour à tour, dans des rondes, des chants et des danses, des jeunes garçons et filles de l'école maternelle, des écoles communales, de l'Institution Notre-Dame se firent entendre. Au cours du spectacle, M. le Maire de Milly prononça une allocution exaltant la vertu des mamans.


Notre prochain article :
2 juin 2024 (2 juin 1944 : La libération approche)


jeudi 23 mai 2024

Célébration : Mémorial américain de Villeneuve-sur-Auvers le 25 mai 2024

 

 Célébration :

25 mai 2024 - MACVA91

https://www.villeneuve-mesnil.fr/associations/macva-91/


Cérémonie commémorative à l'ancien cimetière américain
de VILLENEUVE-sur-AUVERS le 25 MAI 2024

Après le débarquement en Normandie en juin 1944, les forces alliées ont avancé rapidement à travers la France occupée par l'Allemagne nazie. Les combats féroces et les pertes humaines ont laissé derrière eux un lourd tribut. Pour honorer les soldats tombés au combat, des cimetières temporaires ont été établis dans toute la France, dont un dans notre région.

Le cimetière de Villeneuve-sur-Auvers, à 10 kilomètres à l'ouest de La Ferté-Alais,  a été l'un de ces sites de sépulture provisoire. Cependant, à mesure que la guerre progressait et que les forces alliées avançaient, ces cimetières étaient déplacés ou transformés en cimetières permanents. Le cimetière de Villeneuve-sur-Auvers, comme tant d'autres, a été démantelé après la guerre, mais son héritage perdure dans la mémoire collective et dans les archives historiques.

Les habitants de Villeneuve-sur-Auvers n'ont jamais oublié qu'ils devaient la libération de leur village, le 22 août 1944 à 12 h 10, au sacrifice de jeunes hommes, en immense partie étrangers. Le mémorial du cimetière américain, situé sur la route de la Malvallée, évoque le souvenir des 303 militaires américains, canadiens et anglais, 15 résistants français et 225 soldats allemands qui ont été inhumés, dans un champ du village, de 1944 à 1948, date à laquelle les autorités américaines décidèrent du transfert du cimetière. 



L’association MACVA 91 (Mémorial Cimetière Américain Villeneuve sur Auvers 91) y organise une cérémonie du souvenir, célébrée chaque année. 


Photo aérienne du cimetière américain temporaire
de Villeneuve sur Auvers.

Site en anglais : https://www.pattonsbestmedics.com/graves-registration-in-the-4th-armored-division/
Site en français : https://www.database-memoire.eu/prive/fr/cimetiere-temporaire-fr