mercredi 24 août 2022
lundi 18 avril 2022
Restauration de L’Oiseau « vers la connaissance » de Paul Becker
La
sculpture L’Oiseau « vers la
connaissance », a été réalisée par Paul Becker (1920-2000). Il
s’agit d’une commande publique, dite du « 1% artistique », exécutée dans le cadre de la construction du
collège Jean Rostand, à Milly-la-Forêt.
La
structure de l’oiseau est composée d’une armature métallique (poteau
télégraphique planté dans le sol, formant ainsi le corps de l’oiseau, ainsi
qu’une ossature métallique constituant les ailes). L’ensemble est recouvert
d’un mortier hydraulique (SIKATOP ® 122F) constitué d’un mélange de résines et
de ciments. Une couche de finition (SIKATOP ® 121) est appliquée sur la surface
de l’œuvre pour lui donner une couleur blanche. Cette dernière est posée en
épaisseur et présente une surface brute et rugueuse.
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Construction de l'Oiseau par Paul Becker
Photos Ferruccio Papi.
La
sculpture était dans un état de conservation moyen. Au niveau structurel,
quelques fissures ont été observées et un réseau de microfissures est visible à
la surface. À l’intérieur des ailes, l’on observait des zones plus blanches qui
correspondent à l’emplacement des armatures internes. Ces parties plus claires
était probablement des reprises de ciment de surface sur des fissures plus
anciennes.
En
ce qui concerne la surface, un épais biofilm, composé de mousses, d’algues et
de lichens, s’était développé, en particulier sur l’arrière de l’aile gauche.
S’ajoutait à cela, un encrassement gris qui recouvre tout le dos de l’oiseau,
soit la zone la plus exposée aux intempéries. Ces zones était aussi légèrement
érodées.
La
sculpture présentait les altérations caractéristiques d’une exposition en
extérieur : encrassement et développement d’un biofilm. L’aspect de surface de
la couche de finition, présentant de nombreuses petites anfractuosités, a
contribué à l’installation des algues et des mousses. Le ruissellement de l’eau
dans des zones préférentielles a contribué à creuser certaines fissures.
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L’Oiseau « Vers la connaissance », de Paul Becker, en juillet
2020.
Avec le soutien de la commune de Milly-la-Forêt et de M. Bernard Bouley, député de la deuxième circonscription de l'Essonne, l’association « Les Amis de Milly-en-Gâtinais et Environs » a sollicité les services du Conseil Départemental de l’Essonne pour faire rénover la sculpture.
Après
avoir fait expertiser l’œuvre à l’été 2021, la Conseil Départemental de
l’Essonne a commandé la restauration de L’Oiseau
« vers la connaissance », à deux restauratrices. La conservation-restauration
a été réalisée en deux phases.
La première phase : Traitement des micro-organismes s'est déroulé du 27 avril au 6 mai 2022.
Le
traitement biocide consiste en trois applications successives sur trois jours
par temps sec. Le produit a été appliqué sur la sculpture à l’aide d’un
pulvérisateur et a été accompagné d’un brossage pour retirer au maximum les
mousses épaisses (localisées sur les ailes notamment). La sculpture a
ensuite été bâchée. Le temps d’action du produit est de 3 à 4 semaines. Le bâchage
est nécessaire pour permettre l’action du produit en cas de pluie. L’effet
rémanent du produit biocide empêchera une nouvelle colonisation biologique
immédiate et il doit être renouvelé tous les 3 à 4 ans en moyenne, en l’absence
de brossage à l’eau régulier, selon les recommandations du Laboratoire de
Recherches des Monuments Historiques.
La
seconde phase : Restauration s'est effectuée du 6 au 12 juillet 2022.
À
l’issu du traitement biocide, la surface a été nettoyée par un mini-sablage. Cette
méthode mécanique consiste en la projection pressurisée de poudre abrasive par
une mini-sableuse. Le contrôle de la pression et du débit de poudre et les
diamètres variables des buses, permettent d’ajuster le flux de poudre et
d’obtenir le niveau de nettoyage souhaité. A l’issu du traitement, la poudre
a été ramassée et traitée avec les déchets du chantier.
Après
le nettoyage de la surface, il a été possible désormais possible d’évaluer la
perméabilité du mortier (SIKATOP ® 121). Les fissures ont été examinées afin de
déterminer leur profondeur (fissure de surface ou profonde) et si elles sont
évolutives. Toutes les fissures profondes et/ou légèrement ouvertes ont été comblées avec un mortier-ciment de la couleur de la surface. En effet,
celles-ci constituent une « macroporosité » par laquelle peut pénétrer l’eau de
pluie à l’intérieur de la structure ; elles doivent donc être comblées.
Les résultats obtenus avec le nettoyage et l’état des fissures étaient difficilement prévisibles, une harmonisation de surface a donc été appliquée. Elle a été réalisée à base de produit SIKATOP ® 121 (blanc) : le produit a été appliquée sur l’ensemble de la sculpture afin de redonner une couche de finition homogène. Celui-ci est en effet toujours disponible à l’achat et cela a garanti la compatibilité des matériaux. Après cette intervention, une reprise des yeux rouges a également été faite, pour redonner une cohérence esthétique à l’œuvre.
Un
échafaudage fixe a été installé pour toute la durée de l’intervention (de fin
avril à mi-juillet) et a permis aux restauratrices d’accéder à toute la
sculpture sans avoir besoin de le déplacer. Celui-ci étant destiné à être dans
la cour de récréation, il a été sécurisé et fermé par une palissade interdisant
son accès sauf aux personnes autorisées. Cette installation a permis d’engager
un travail de valorisation de l’œuvre (pendant sa phase de restauration) par le
corps enseignant pour les élèves.
Pour
ce faire, une petite porte sur la palissade a été aménagée entre l’aile droite
de l’animal et la queue et permettant d’accéder à la partie arrière de l’oiseau,
et ce, dès début mai et jusqu’à la fin de l’année scolaire.
lundi 18 octobre 2021
Centenaire un Monument aux Morts de Milly-la-Forêt
L’expression « monument aux morts » s’applique
aux édifices érigés par les collectivités territoriales, le plus souvent les
communes, pour honorer la mémoire de leurs concitoyens « Morts pour la France »,
sauf dans les départements d’Alsace et de Moselle où, pour des motifs
historiques, cette notion est remplacée pour la guerre de 1914-1918 par celle
de « morts à la guerre ». S’appuyant sur l’esprit de la loi du 25
octobre 1919, un usage s’est imposé, depuis la Première Guerre mondiale, comme
référence pour les décisions municipales en la matière : l’inscription d’un nom
se justifie pleinement lorsque le défunt, décédé au cours d’une guerre ou d’opérations
assimilées à des campagnes de guerre, est titulaire de la mention « Mort
pour la France », et est né ou domicilié légalement en dernier lieu dans
la commune considérée. La plupart de ces monuments ont été érigés entre 1920 et
1921.
A Milly, c’est lors de la séance du 29 août 1919, que le conseil
municipal a voté une somme de 10 000 francs pour l’érection sur la place de
Lyon, aujourd’hui place Gallieni, d’un monument en l’honneur des victimes de la
guerre. De plus, une souscription publique a été ouverte pour compléter la subvention
communale. Le conseil a nommé une commission chargée d’organiser la
construction du monument du souvenir. Elle était composée de M. Chagot, maire et
de MM. Aubry, Bandin, Tazé, Picard et
Luquet.
Le lieu d’implantation du monument aux morts ne faisant pas l’unanimité, le conseil municipal a décidé lors de la séance du 19 septembre 1919 de procéder à un référendum. Deux emplacements seront proposés aux souscripteurs : la place de Lyon (place Gallieni) ou la place Grammont.
Le comité du monument a arrêté son choix sur un « poilu » symbolisant la
résistance et dégageant l’impression de force et de volonté. MM. Alphonse
Lalauze et Paul-Marie Lapierre-Renouard, consultés par le comité ont approuvé
le choix estimant qu’on ne pouvait trouver un meilleur sujet. M. Lalauze était
d’avis que la statue représente un soldat comme celui de Verdun qui à son avis
incarne le vrai poilu de France ! En ce qui concerne l’emplacement, les avis
étaient partagés, car les uns voulaient la place de Lyon et d’autres la place
Grammont et d’autres la place du Marché. Après avoir entendu les explications
de MM. Lalauze et Lapierre-Renouard, le comité s’est rangé aux avis de ces deux
artistes et a décidé que le monument sera érigé place du Marché !
Mais lors de la séance du 20 novembre 1920 le conseil municipal, à une toute petite majorité, a décidé d’ériger le monument aux morts pour la Patrie, sur la place de Lyon.
Après beaucoup de remue-ménage,
sur son emplacement dans la commune, non sur le bien-fondé de cet hommage à tous
les enfants de Milly morts pour la Patrie dans cette horrible guerre, notre
monument est inauguré le 9 octobre 1921. Étaient présents le sénateur Hugues Le
Roux, le député Georges Bonnefous, le maire de Milly M. Aubry, le conseil
municipal, les sapeurs-pompiers sous le commandement du lieutenant Chagot, avec
drapeau et clique, la 1160e section
des vétérans, les mutilés de guerre et un grand nombre de Milliacois
Le soldat de Pourquet intitulé « Résistance » connut l’un des plus gros succès de la statuaire commémorative de série : on en dénombre plusieurs centaines d’exemplaires répartis dans toute la France. La version en calcaire taillé dans les ateliers de l’artiste n’est pas la plus fréquente, distancée de très loin par l’édition en fonte de fer bronzée de la fonderie du Val-d’Osne (n° 854 au catalogue). Quelques rares exemplaires en bronze existent également. Le modèle en plâtre de cette composition fut présenté à Paris, en 1921, au salon de la société des artistes français (n° 3875 au catalogue).
Le monument comprend les noms des
enfants de Milly morts pour la Patrie : 103 pour la guerre de 14-18, auxquels
s’ajouteront plus tard : 12 pour la guerre de 39-45 et d’Indochine et 3
déportés dans les camps nazis. Une plaque sera ajoutée en bas du monument pour
les morts après la guerre de 14-18.
Source : Livre « Hommage
aux Poilus milliacois » LAMGE 1918
dimanche 1 août 2021
Exposition "Paul BECKER, sa vie, son œuvre"
L’association « Les
Amis de Milly-en-Gâtinais et Environs » (LAMGE) a entrepris en septembre
2019 des recherches sur la vie et l’œuvre de Paul Becker. Ces travaux seront
présentés lors d’une exposition « Paul BECKER, sa vie, son œuvre » qui se tiendra
du 18 septembre au 24 octobre 2021 à l’Espace culturel Paul Bédu de
Milly-la-Forêt. Ils feront également l’objet d’une publication, à paraitre en
septembre 2021.
Paul Becker est un maître
verrier, né en 1920 à Troyes et décédé en 2000 à Champcueil. Il a résidé dans
le Sud Essonne de 1968 à 2000 (Moigny-sur-Ecole, Milly-la-Forêt et Gironville),
où il a réalisé de nombreuses œuvres monumentales (Vitraux de l’église de
Boutigny et de la chapelle Saint-Blaise-des-Simples à Milly, fresques au
château de Chamarande, à Base aérienne de Brétigny, pour les écoles de Milly,
Videlles, Corbeil, Itteville, etc.). A partir de ses propres cartons ou de ceux
d’artistes comme Cocteau, Picasso ou Lurçat entre autres, il a créé de nombreux
vitraux et œuvres de chevalet forts appréciés. Citoyen d’Honneur des villes de
Milly-la-Forêt, Gironville-sur-Essonne et de Boutigny-sur-Essonne, il a exposé
en France et à l’étranger.
dimanche 29 mars 2020
Ely COSSUTTA
dimanche 30 décembre 2018
L'accident de voiture de Françoise Sagan
vendredi 13 juillet 2018
Exposition et livre "Hommage aux Poilus milliacois 1914-1918"
- Vernissage et lancement des commémorations le 13 octobre 2018 à à l’espace Culturel du Moustier (Ville de Milly),
- Exposition « L’armistice, le centenaire » du 14 octobre au 18 novembre 2018 à l’espace Culturel Paul Bédu (Ville de Milly, Souvenir français, LAMGE),
- Exposition « Hommage aux Poilus milliacois » du 13 octobre au 18 novembre 2018 à l’espace Culturel du Moustier (LAMGE),
- Exposition de véhicules et attelage et mise en scène d’un hôpital de campagne le 11 novembres 2018 sous la halle (La Passion du Rouge),
- Cérémonie du 11 novembre organisée par l’UNC avec la participation des écoles et des associations milliacoise à partir de 11h15,
- Travaux pédagogiques avec les enfants des écoles (Ville de Milly, Souvenir français, UNC, LAMGE),
- Projection de films,
- Concert,
- Conférences et débats,
du 13 octobre au 18 novembre 2018