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L'espace Culturel Paul BEDU, mériterait d’être mieux connu des Milliacois, il abrite une très belle collection permanente de peintures et de sculptures des XIXe et XXe siècles ainsi que des expositions temporaires d’art contemporain.
La collection permanente :
La collection Paul Bédu :
Il s’agit de dessins, d’objets d’art et de tableaux, de grands ou de petits maîtres. Ce sont souvent des formats réduits que l’on apprécie mieux dans l’atmosphère d’une demeure particulière ; c’est pourquoi la scénographie évoque le cadre de vie de Paul Bédu et recrée un appartement bourgeois du début du XXè siècle.
Si les peintures des XIXe et XXe siècles forment le cœur de la collection, on y trouve également des pièces telles que « La Vierge à l’enfant », statue gothique du XIVè siècle, ou encore des œuvres graphiques de qualité, de Marie Laurencin notamment.
Par ailleurs, le visiteur pourra découvrir la fameuse toile « BORONALI », peinte par Lolo, l’âne à la queue duquel on avait attaché un pinceau. Ce canular retentissant fut monté en 1910 par Roland Dorgelès pour se moquer des nouvelles écoles de peinture et des critiques d’art de l’époque.
Le legs Cocteau :
Karsten Butt, antiquaire allemand, offrit à la ville en 1999 des lithographies, dessins et céramiques de Jean Cocteau, citoyen d’honneur de Milly-la-Forêt.
Les expositions temporaires :
Ces expositions complètent l’offre culturelle faite aux visiteurs et accueillent des artistes contemporains, quel que soit leur support d’expression.
Les expositions en cours et à venir sont présentées sur le site Internet de la ville : http://www.milly-la-foret.fr/
L’HISTOIRE de l’espace culturel Paul Bédu :
L’idée d’un centre d’art Paul Bédu revient à son épouse, Gabrielle Bédu, qui prolongea l’œuvre de son mari en léguant en 1990 sa collection à Milly-la-Forêt.
Paul Bédu, est né à Paris en 1897, administrateur d’immeubles, il descend d’une famille estimée à Milly-la-Forêt. Amateur d’art accompli, il s’affirme comme connaisseur grâce à son intuition, son goût et son amour de l’art jusqu’à son décès en 1977.
Le paysage est un genre qu’il affectionne tout particulièrement, mais il collectionne aussi des nus, des vues urbaines, des portraits et natures mortes qu’il achète lors des salons d’art.
Madame Bédu a également permis d’exposer au mieux cette collection en subventionnant la transformation de l’ancienne école de garçons en une structure moderne et ouverte sur des jardins au cœur de la ville.
L’Espace Paul Bédu conjugue depuis son inauguration le 24 Juin 2000 la valorisation des œuvres de la collection permanente et l’épanouissement de l’expression contemporaine au travers d’expositions.
Le Conseil Municipal a décidé de poursuivre la gratuité de l’Espace Paul Bédu jusqu’à la fin de l’année 2009.
Espace Culturel Paul Bédu
8 bis, rue Farnault
Tel : 01 64 98 75 52 ou au 01 64 98 80 07
Horaires d’ouverture :
Du mercredi au dimanche de 14h à 17h
D’avril à octobre inclus : fermeture à 18h
Fermé le lundi et le mardi
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Le "Boronali"
Au salon des Indépendants de 1910 figure la toile Coucher de soleil sur l'Adriatique. Le catalogue en donne pour auteur « JR. Boronali, peintre né à Gênes », qui a accompagné son envoi d'un manifeste théorique, le Manifeste de l'excessivisme, dans lequel il écrit que « l'excès en tout est une force » et appelle à « ravager les musées absurdes » et à « piétiner les routines infâmes ».Les critiques d'art s'intéressent à ce tableau, qui fait l'objet de commentaires contrastés, jusqu'au jour où le journal Le Matin reçoit la visite de l'écrivain Roland Dorgelès qui révèle, constat d'huissier à l'appui, que l'auteur se nomme en fait « Lolo », et qu'il est l'âne du patron du Lapin Agile, célèbre cabaret de la butte Montmartre.
Boronali est l’anagramme d'Aliboron, le nom donné à l'âne par Jean de La Fontaine. Dorgelès, en compagnie de deux amis, André Warnod et Jules Depaquit, avait attaché un pinceau à la queue de l'animal qui devint ainsi la vedette du Salon, une fois que la supercherie eût été dévoilée. Et la toile se vendit 20 louis d'or, c'est-à-dire 400 francs, qui furent reversés par Dorgelès à l'orphelinat des Arts.