Actualités : Exposition et parution du livre "Lantara, un peintre Oncéen"

mercredi 7 mai 2008

Les résistants fusillés de la Plaine de Chanfroy

La plaine de Chanfroy située dans "le massif des Trois Pignons", à l’ouest de la forêt de Fontainebleau, est un site naturel remarquable. Ce vaste espace plat s’étend loin devant vers l’est jusqu’aux hauteurs des « Gorges de Franchard ». Elle est délimitée, à proximité, par deux barres rocheuses: « Corne Biche » et le « Rocher de la Reine ». Cette plaine a des allures de steppe. Son sol est composé de sable et de petit cailloux. Jusqu’au début des années 80, une carrière de grès et de sable était exploitée. C’est une terre sèche, pauvre. Un micro-climat règne d’ailleurs ici. L’hiver, la plaine est, comme son nom l’indique, un champ froid.A l’automne, la brume matinale est persistante et l’été, la réverbération des rayons du soleil sur le sol sablonneux fait croître la température du cirque. Au début de juillet 1944, alors que les combats font rage en Normandie où les alliés ont débarqué un mois auparavant, l’aviation alliée bombarde en masse les voies de communication de Seine-et-Marne. Les réseaux de résistance et les maquis sont passés à l’action, multipliant les sabotages et les attentats qui entretiennent un climat d’insécurité et de tension. La Gestapo, les Feldgendarmes et la Milice répriment sévèrement ce qu’ils appellent les « actes terroristes ». Résistants et maquisards sont abattus sur le champ ou emprisonnés, pour être interrogés et torturés. En cela, Wilhelm Korf et son équipe, qui appartiennent à la Gestapo de Melun, se distinguent particulièrement dans la région. Des otages sont raflés en grand nombre. Otages, résistants et maquisards sont internés dans la prison de Fontainebleau, rue du sergent Perrier, et dans son annexe, la caserne Damesne. Le 21 juillet 1944, dans la cour de la prison, 22 détenus, mains liées dans le dos, reçoivent l’ordre de monter dans un camion. Ils sont dirigés vers une destination inconnue. Le camion revient vide. Dans l’après-midi du 17 août, le même scénario se reproduit. Cette fois, ce sont 14 prisonniers qui sont emmenés.Le 7 décembre 1944, alors qu’ils viennent chercher du sable dans un ancien terrain d’exercice militaire situé au cœur de la plaine de Chanfroy, des soldats américains découvrent des corps en creusant le sol. Les autorités sont alertées. Un déblaiement délicat est effectué qui permet la mise au jour de deux charniers distincts. Trente-six cadavres sont découverts : le nombre des détenus de la prison de Fontainebleau. Il s’avère que les massacres ont été perpétrés à la mitraillette. On retrouve sur place quantité de douilles de 9 millimètres. L’identification des corps se révèle très difficile. Le 14 décembre 1944, des funérailles nationales se déroulent à Fontainebleau. La plupart des corps des victimes ont été rendus à leurs familles. Quelques dépouilles sont inhumées dans le grand carré militaire du cimetière de Fontainebleau.
.

Quatre mois après la découverte du massacre, les corps sont retrouvés dans un état de décomposition qui rend l'identification longue et pénible pour les familles."


Environs de MILLY-LA-FORET - Le monument à la Résitance
.
Si vous souhaitez en savoir davantage, je vous conseille le site : http://pagesperso-orange.fr/memoire78/pages/chan01.html