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dimanche 3 mars 2013

Louis Malet de Graville


Louis Malet de Graville est peut-être né en 1438, à Paris. Il est mort au château de Marcoussis, le 30 octobre 1516 et enterré en l’église des Cordeliers de Malesherbes, qu’il avait fondée.
 
 
Louis Malet de Graville est comblé de dons par Louis XI, qui lui accorde la justice de Chastres, en 1470, et de Graville en 1471. Dans une lettre du 20 août 1476 le roi le qualifie son amé et féal cousin . Capitaine de Dieppe en 1480, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, Louis Malet de Graville est nommé amiral de France en 1486, après la mort de Louis de Bourbon, comte de Roussillon. Il le reste jusqu’en 1508. Il assiste à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, où le duc d'Orléans (futur Louis XII) est fait prisonnier par Charles VIII. En septembre 1489, Brest étant assiégée par les anglais. L'amiral avec 25 vaisseaux disperse la flotte anglo-bretonne, forte de soixante voiles. Il force l'armée de terre à battre en retraite et à laisser son artillerie. Louis Malet de Graville suit le roi de France Charles VIII à la conquête du royaume de Naples et est remboursé de 23.175 livres pour nolage et entretènement de deux vaisseaux. Il est capitaine des ville et château de Saint-Malo, en 1489, 1490 et 1491, puis de Vincennes. En 1505, il est témoin du mariage de Germaine de Foix avec le roi d'Espagne, Ferdinand II d'Aragon, veuf d'Isabelle la Catholique. Louis Malet de Graville prête à Louis XII 90.000 livres en 1513. Il se démet, en 1508, de la charge d'amiral en faveur de Charles II d'Amboise de Chaumont, son gendre. Louis Malet de Graville est aussi nommé, gouverneur de Picardie et de Normandie, capitaine des cent gentilshommes de la maison du roi. Il redevient amiral de France en 1511 et le reste jusqu’à se mort. Il fait son testament dans lequel il abandonne une somme importante aux pauvres selon le bon vouloir du roi : Afin que le povre peuple prie Dieu pour luy et pour moy. L'amiral de Graville meurt en 1516, âgé de 78 ans. Il passe pour immensément riche. Graville joue un rôle important du temps des rois Louis XI, Charles VIII et Louis XII.
 
SA FAMILLE
 
Le nom de Malet est l’un des plus anciens de France et du Royaume-Uni  :
 
Guillaume Malet se distingue à la bataille d'Hastings, en 1066.
Durand et Robert Malet, chevaliers, suivent aussi Guillaume de Normandie à la conquête de l'Angleterre.
Guillaume Malet, banneret normand, accompagne Godefroy de Bouillon à la première croisade, en 1096.
Robert Malet, IIe du nom, est qualifié du titre de comte dans un acte de 1199, et il figure parmi les bannerets normands à la bataille de Bouvines.
Jean Malet, Ier du nom, est mentionné par Joinville sur la liste des chevaliers de l'ostel du Rey, qui suivent Saint-Louis à la croisade de Tunis.
Jean, Ve du nom, sire et baron de Graville, se distingue dans maints combats contre les Anglais, comme grand maître des arbalétriers sous Charles VII.
On a aussi Guillaume Malet et Guillaume Malet, le banni. Comme pour Jean Malet, leurs armes figurent dans la salle des croisades au château de Versailles, elles sont : De gueules à trois fermeaux d'or de deux et un. Leur devise est : Ma force d’en haut.

Les Malet forment plusieurs branches, l'aînée, celle de Graville, éteinte au XVIe siècle, celle d'Angleterre, celle de Picardie et celle du Périgord. Graville se dit descendant de César et veut glorifier son lignage par le superbe exemplaire du Romuleon qu’il se fait copier. Même s’il n’est pas descendant de César, un proverbe normand à cette époque rappelle qu’il y eut un seigneur de Graville avant un roi de France.

Dans leur chronique, Orderic Vital et Guillaume de Poitiers mentionnent un Guillaume. Dumoulin et Duchesne mentionnent les Graville dans la liste des seigneurs normands dont les noms étaient inscrits dans l'ancienne abbaye du Mont-Saint-Michel. Seigneur de Graville, près du Havre et d'Eye, dans le Suffolk, le roi fit de Guillaume l’un de ses barons anglo-normands.

 Louis Malet de Graville est le fils de Jean VI Malet. Son père est chambellan du Dauphin en 1445 (le futur roi Louis XI), seigneur de Graville, Marcoussis, Montaigu et Bois-Malesherbes, châtelain de Brétencourt. Il est fait prisonnier en Angleterre en 1467, lors campagne de Marguerite d’Anjou. Marie de Montauban, sa mère est la fille de Guillaume, seigneur de Montauban, et de Bonne Visconti, dite de Milan, soeur de Valentine, femme du duc Louis d’Orléans.

Louis Malet de Graville est le petit-fils de Jean V de Malet (+ ap. 1438) et jouit de tous ses biens. Ce Jean était seigneur de Graville, Marcoussis, Montaigu et Bois-Malesherbes, seigneur de Montcontour (Poitou) et de Marnes (Poitou), Grand Panetier de France (1414 et 1423), Grand Fauconnier de France (1415-1416), partisan et chambellan du Dauphin. Il avait négocié le mariage de Charles de France VII avec Marie d’Anjou en 1416. Grand maître des arbalétriers de France (1425), il fut l’un des compagnons de Jeanne d’Arc. Louis ne peut toutefois récupérer les terres normandes sont confisquées par le roi d’Angleterre. Sa grand-mère paternelle, Jacqueline de Mointaigu est la fille de Jean de Montaigu, bâtard de France, fils de Charles V. Ses descendants sont dits cousins du Roi.

SA JEUNESSE

Les parents de Louis étant morts jeunes, il reçoit un complément d'éducation de la part de ses oncles maternels après avoir fait ses humanités au collège de Montaigu, à Paris. Simon de La Mothe écrit à ce propos : Les sages avis de son oncle maternel, Messire Jean de Montauban ou de Rohan, grand amiral et grand maître des eaux et forêts de France, sous la conduite duquel il se fait renommer dans les armées comme il croit en âge aussi bien qu'en générosité de courage... Grâce à des dons de l'amiral de Graville et de Jean de Pontville, vicomte de Rochechouart, chambellan de Charles de France (1446-1472), Jan Standonck va pouvoir construire de nouveaux bâtiments pour le collège de Montaigu.

UN HAUT ET PUISSANT SEIGNEUR

Louis Mallet est seigneur de Graville, Sées et Bernay, Montagu (près de Poissy), Marcoussis, Milly-la-Forêt, de Bois-Malesherbes, Gometz-le-Châtel, Brétencourt, Chevreuse, de Pontchartrain et Groussay (dès 1499), de Fontenay-le-Fleury et de Bois-d’Arcy et de Chastres (= Arpajon).

 Louis Malet de Graville est comblé de dons par Louis XI. Le roi lui accorde la justice de Chastres en 1470 et Graville en 1471. Louis Malet de Graville instruit, sur ordre du roi, le procès du duc Jacques d'Armagnac-Nemours. Il hésite à le condamner, mais le duc est néanmoins décapité en 1477. Louis XI remercie Graville en lui donnant une partie des biens du condamné. Le Parlement de Paris oppose une grande résistance à cette donation et met treize mois à obéir. Nemours échoit à Malet de Graville avec plusieurs châtellenies. Il ne se qualifie pas, malgré d’autres terres dans le duché, duc de Nemours, mais uniquement seigneur de Nemours. Cela ne dure pas. Pris de remords, il restitue aux héritiers du duc leurs biens contre une somme dérisoire. Il semble n’avoir conservé qu’une partie de la bibliothèque du supplicié.
Louis Malet de Graville n'hérite de son père qu'en 1482. Il fait rebâtir et fortifier Milly. La ville compte sept portes fortifiées (celle du château, la porte Saint-Pierre, la porte de Melun, celle de Fontainebleau, une autre dite de Lyon, la porte Saint-Jacques et la porte aux Grenouilles). En 1479 Louis XI accorde une lettre patente à Graville qui lui permet de bâtir une halle couverte et créer l’une des plus importantes foires franciliennes. Comme l’écrit Christiane Prigent, dans Art et société en France au XVe siècle, seul un puissant seigneur peut être à l’origine d’une grande halle et d’une foire. À cette époque, le comté de Milly s'étend sur les châtellenies de Fleury, Achères, Nainville, Boutigny et Cély. En ce qui concerne la collégiale Notre-Dame de l’Assomption de Milly, il engage sa reconstruction dans un style gothique. Le chœur et la nef sont inaugurés en 1495. Louis XI séjourne plusieurs fois au château de Milly.
Louis Malet de Graville fait aussi construire vers 1470, un château à Milly, mais celui-ci est situé dans le Cotentin.


AU SERVICE DU ROI LOUIS XI (1463-1483)

Jean de Saint-Gelais, père de Mellin de Saint-Gelais remarque que Louis Malet de Graville est le plus fort du Conseil du roi. Louis Malet de Graville va effectivement devenir d’un des favoris de Louis XI ou plutôt un de ses compères fidèles. Il est tout d’abord un jeune serviteur du roi, qui lui accorde la jouissance du château et des terres de Chanteloup, à Saint-Germain-lès-Arpajon, qui est en partie une dépendance de la châtellenie de Montlhéry au XIIIe siècle. Il obtient aussi un droit de présentation à la maladrerie de Saint-Eutrope et Arpajon.

Toutefois, Louis Malet de Graville, l’un des cent gentilshommes de l’hôtel du roi est fait prisonnier en Angleterre en 1467. Il est très bien traité par ses ennemis. Le roi d’Angleterre le remet en liberté avec ses compagnons, alors que son père, Jean VI Malet, était resté seize ans prisonnier en Angleterre.

Écuyer et chambellan du roi en 1473, Malet de Graville est toujours capitaine des cent gentilshommes de l’hôtel du roi, ancêtres des gardes du corps des rois. Graville sera remplacé dans cette fonction par Thibaut de Beaumont. Avant cela, Louis Malet, sire de Graville, capitaine des cent gentilshommes de la Maison du roi, est l'un de ceux qui ont le plus de crédit à la Cour de Louis XI. Graville est aussi récompensé en permanence pour ses services par Louis XI. Il obtient en 1473 une partie de la forêt de Dourdan. Il se voit restituer en 1474 les terres de Bernay et de Sées confisquées à ses aïeux et, en 1476, son souverain le fait seigneur de Radeval et le pourvoie de l'importante capitainerie de Pont-de-l'Arche.

Dans une lettre du 20 août 1476, Louis XI le qualifie son amé et féal cousin. Louis Malet de Graville est son conseiller, en 1476, comme Louis, bastard de Bourbon avant lui. Il va par la suite le remplacer cette fois là en tant qu’amiral de France. Louis de La Roque remarque que : Grâce à ses glorieux états de service, Malet de Graville brille au premier rang sur les champs de bataille, à la cour, dans les conseils royaux. Louis XI l'emploie dans les négociations qui ont pour but de faire accepter au roi René la perte de l'Anjou et le préparer à sa renonciation au comté de Provence en faveur du roi de France. Graville cumule les fonctions et est couvert d’honneurs. En 1480, il est capitaine de Dieppe, et fait chevalier de l'ordre de Saint-Michel.

UN SERVITEUR ZELE DE LA REGENTE

Au début du règne de Charles VIII, Graville devient l'un des partisans les plus dévoués de la politique de la Régente, Anne de France, la fidèle continuatrice de l'oeuvre considérable de son père. Louis Malet de Graville obtient sa charge d’amiral de France en 1486, après la mort de Louis, bastard de Bourbon, comte de Roussillon.

Seigneur féodal, en rien courtisan, Louis Malet de Graville défend la personne et la politique de la Régente contre tous ses ennemis, y compris le futur roi Louis XII. Il va dans le Bourbonnais pour empêcher le prince de rien faire de préjudiciable aux intérêts de la cour. Granville est celui qui a le plus de crédit auprès de sa majesté. Il apparaît aux yeux de ses contemporains comme la créature d'Anne de France. Louis devenu roi n’aura aucune rancune. Il est vrai qu’il a lui aussi une grand-mère Visconti et le considère comme l’un de ses parents. Et puis, si Georges d'Amboise, évêque de Montauban, est élargi après une longue détention, d'est grâce à Graville. Or, il est plus fidèle conseiller du prince captif, futur Louis XII. Georges d'Amboise remue tant qu'il gagne l'amiral de Graville, très puissant dans le conseil, aisi que le chambellan Miollans et d'autres jeunes seigneurs qui entourent le roi.

A la fin de la régence le roi Charles VIII gouverne déjà à la place de sa sœur. Madame la Grande n’a plus qu’une simple influence. Néanmoins, Louis Malet de Graville va rester très proche de l’ancienne Régente.
 
AU SERVIVE DU ROI CHARLES VIII (1483-1498)

Selon certains historiens, les lettres du roi Charles VIII, publiées par le duc de La Trémoille, sont toutes ou presque toutes rédigées par les secrétaires du roi, après avoir été au moins inspirées par l'amiral. Mais son rôle n’est pas que politique.

 Agé de 50 ans, Louis Malet de Graville est l'un des généraux lors de la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, où le duc d'Orléans (Louis XII) est fait prisonnier par Charles VIII. Cette bataille a lieu le 28 juillet 1488, entre d'une part, les troupes de Charles VIII de France, et d'autre part, celles du duc de Bretagne François II de Bretagne.

Ajoutons que Graville est en 1488, pendant la campagne de Bretagne, un véritable et habile ministre de la guerre. Comme amiral il associe son nom aux premiers essais de création d'une marine nationale. Et surtout il se distingue par des vertus rares parmi les hommes politiques formés à l'école de Louis XI. Il se désiste au profit du roi d'une créance de 88.000 livres par lui avancées à la couronne. Il se fait gratuitement, l'avocat des Rouennais. Graville mérite bien que dans cette province de Normandie, dont il est gouverneur, on le déclare publiquement affecté au bien du pays.

En septembre 1489, Brest étant assiégée par les anglais, l'amiral avec 25 vaisseaux disperse la flotte anglo-bretonne, forte de soixante voiles, et force les armées ennemies à battre en retraite en abandonnant leur son artillerie. Malet de Graville est remboursé de 23.175 livres pour nolage et entretènement de deux vaisseaux. Louis Malet de Graville est capitaine de Saint-Malo, le 10 juin 1489, puis capitaine de six lances de la Grande Ordonnance et 3.000 archers de morte-paye en garnison à Saint-Malo en 1490. Puis il est nommé Lieutenant général de province en Normandie (1490/91), capitaine de Vincennes (1494), Beauté-sur-Marne et Fontainebleau.

Le sire de Graville, grand amiral de France, prend part à la conquête du royaume de Naples en 1494, sous Charles VIII. Il a le mérite, qui n'est pas mince, de deviner, soit par un heureux instinct, soit par une sagacité qui fait défaut à la plupart des conseillers du roi, que le roi de France fait fausse route en envahissant l'Italie. Pour Louis Malet, le véritable ennemi contre lequel, dès la fin du XVe siècle, la France délivrée des Anglais doit tourner ses efforts, ce sont les Habsbourgs. L'amiral de Graville rejette la responsabilité des désastres en Italie sur les malversations indéniables des Trésoriers. Louis Malet, sire de Graville, est remboursé au retour des guerres d’Italie par ce Prince, d'une fomme de 23.175 livres qu'il avoit avance de fes deniers pour cette expédition.

La Trémoille a un conflit avec Louis Malet de Graville. Il a des droits d’épave sur les seigneuries d’Olonne et de Ré et demande une amirauté en Guyenne à Charles VIII. Graville, qui touche dix pour cent des revenus du trafic maritime pour les côtes de la Normandie à la frontière de l’Espagne, n’est bien entendu pas d’accord. Continuant à être le ministre de la guerre de Charles VIII, sans en avoir le titre, et le revendiquer, il n’apprécie guère que La Trémoille s’autoproclame en juillet 1497 admiral en les terres maritimes du Roy. Leurs relations d’amicales deviennent conflictuelles. Le 14 août 1488, La Trémoille, après la reddition de Saint-Malo, pille la ville, pourtant en tant que port elle dépend de l’amiral de France. Graville se montre à la différence de son rival très digne. Le roi lui en est reconnaissant et le lieutenant-général doit rendre les fruits de ses larcins à Graville.
 
DU TEMPS DE LOUIS DE LOUIS XII (1498-1515)
 
Louis Malet de Graville devient un personnage très important. Aux Amériques ou en Afrique les missionnaires dressent des croix immenses où sont gravés le nom du pape (Alexandre VII), celui du roi (Louis XII) et ceux de l'amiral de France (Louis Malet de Graville).

Sa fille, Jeanne, se marie à Charles II d'Amboise de Chaumont, neveu de Georges d'Amboise, qui est à partir de 1498, premier ministre de Louis XII, Louis Malet de Graville est donc cousin du roi, mais aussi parent très proche de son premier ministre. Du fait de ses liens familiaux et de ses compétences, il est nommé gouverneur de Paris en 1505. La même année, il est témoin du mariage de Germaine de Foix avec le roi d'Espagne, Ferdinand II d'Aragon, veuf d'Isabelle la Catholique.

Louis Malet de Graville se démet, en 1508, de sa charge d'amiral en faveur de Charles II d'Amboise de Chaumont, son gendre. Mais celui-ci va mourir plutôt jeune en 1511. Graville reprend alors ses fonctions d’amiral de France.

En 1509, il acquiert l’ancien hôtel d’Hugues Aubriot (ancien Hôtel des Prévôts), rue Charlemagne. Pour le château de Graville, c’est également une période de fastes, car l'amiral Louis Malet de Graville est un homme colossalement riche. D'ailleurs il prête à Louis XII, 90.000 livres, somme considérable, en 1513. Le roi lui dit que s'il ne lui rend pas l'argent prêté, il lui donnera plusieurs villes de France dont Orléans. Mais finalement il ne lui engage à vie, par Lettres données à Blois le 17 mai 1513, que les domaines de Melun, de Corbeil et de Dourdan.

Fatigué et malade, Louis Malet de Graville se retire dans ses terres. Il a un procès ridicule avec un prieur des environs de Chevreuse au sujet de pourceaux, conflit juridique qui va durer sept ans. Il ne veut pas céder le moindre de ses biens, surtout aux religieux. Louis Malet de Graville fait son testament dans lequel il abandonne par contre les 90.000 livres prêtées au roi aux pauvres : Afin que le povre peuple prie Dieu pour luy et pour moy. Il ordonne que les domaines soient rendus au Roi en confidération des grands bienfaits qu'il avoit rejus de ses prédécefleurs, le fuppliant de décharger de pareille fomme les Bailliages de fon Royaume les plus chargés d'impôts, afin que ce legs revint au foulagement du peuple.

 L'amiral de Graville meurt au château de Marcoussis, le 30 octobre 1516, selon les Mémoires de Philippe de Commynes, âgé de 78 ans. Il passe pour immensément riche. Il a joué un rôle important politique et militaire très important sous les rois Louis XI, Charles VIII et Louis XII. Son corps est inhumé dans un gisant en l’église des Cordeliers de Malesherbes, qu’il a fondée. Cette ville, autrefois nommé Bois-Malesherbes.

Avec lui s'éteint la branche aînée de la maison de Malet.
 
MARIAGES ET DESCENDANCE

Louis Malet de Graville et ses fils

Louis Malet de Graville se marie vers 1480 avec Marie de Balsac. Marie est la fille de Roffec de Balsac, sénéchal de Nîmes et Beaucaire, capitaine de 4.000 francs-archers, gouverneur du Pont-Saint-Esprit, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, conseiller et chambellan du roi Louis XI. Elle prétend être une descendante de Guigues IV d'Albon, premier à porter le surnom de Dauphin (Guigo Delphinus) du Viennois. Toutefois son ancêtre, André d’Albon (+1298) était un bourgeois de Lyon, banquier du Dauphin, puis chevalier. Marie de Balsac a recours aux soins du médecin italien Jérôme. La Faculté de médecine l’autorise à la soigner à Paris. Louis Malet de Graville et Marie de Balsac ont deux fils morts jeunes et trois filles :

Louis et Joachim Malet de Graville, ses fils morts jeunes.

Louise Malet de Graville, dame de Graville, mariée en 1497 à Jacques de Vendôme, vidame de Chartres, prince de Chabanais, grand-maître des eaux-et-forêts de France et Bretagne. Jacques de Vendôme, mari de Louise de Graville, décède et laisse ses trois enfants, Louis, Charles et Louise, sous la tutelle de l'amiral Louis de Graville, leur aïeul en 1408.

Jeanne Malet de Graville épouse d'abord Charles II d'Amboise de Chaumont, vice-roi de Lombardie, seigneur de Chaumont. Ce dernier, après avoir dirigé l'artillerie française, aux prises d'Alexandrie et de Tirano est l'un des principaux chefs militaires des guerres d'Italie. Pour le récompenser Louis XII le nomme successivement, Grand maître de France, en 1502, maréchal de France, à la place du |maréchal de Gié, en 1504, puis amiral de France, en 1508, du fait de la démission de Louis Malet de Graville, son beau-père. Il meurt en Italie en 1511. Jeanne Malet de Graville se remarie, avant 1528, avec René d'Illiers, auquel elle donne par contrat de mariage les terres de Marcoussis, de Saint-Clerc, de Chastres, de Gometz-le-Châtel et de Nozay. Le Parlement de Paris reçoit des plaintes de Jeanne Malet de Graville, car René d'Illiers vend les terres de sa femme. Il est ordonné qu'elle reçoive par provision le château de Marcoussis et 3.000 livres de rente.

Anne Malet de Graville, née vers 1490, se marie en 1508 avec son cousin, Pierre de Balsac (1479-1501), seigneur d'Entragues. Dame de Montaigu et du Bois-Malesherbes, elle est Dame d’honneur de la reine Claude de France (1499-1524) et confidente de Marguerite de Navarre (1492-1549). Par ordre de la reine Claude, femme de François Ier, elle met en vers le roman des amours d'Arcite et Palémon, d'après le poème italien, la Théséide, de Boccace. Pierre de Balsac, son mari, est lieutenant du roi, lieutenant général au gouvernement des duchés d’Orléans et d’Étampes, capitaine de Corbeil, Fontainebleau, Tournon, gouverneur de la Haute-Marche. Pierre de Balsac prend possession du château de Paulhac, le 12 juin 1504. Il devient du fait de sa femme propriétaire du château de Malesherbes, jadis châtel de Bois-Malesherbes, acquis en 1398 par Jean de Montagu, surintendant des finances de Charles VI. Dans son testament, Pierre de Balsac prie Marguerite de Valois, reine de France, de prendre ses enfants sous sa protection.

La première femme de Louis Malet de Graville décède le 23 mai 1503. Louis Malet de Graville se remarie avec Jeanne de Garlande, petite-fille de Charles d'Allonville, qui lui apporte en dot, le fief de La Roue. Elle est la fille d'Amanieu de Garlande, riche seigneur beauceron. Malet de Graville, devenu seigneur de la Roue utilise son droit féodal en dépossédant les Célestins au profit de son valet de chambre, Richard Hochet, pour le récompenser de ses bons services. Jeanne de Garlande est veuve de Pierre du Monceau.
 
Sources : Encyclopédie Larousse

A noter que l'Association Historique de Marcoussis présentera une exposition sur l'Amiral de Graville du 14 au 22 septembre 2013.

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